lundi 7 octobre 2013

Et si pour résoudre la crise du logement, on supprimait tout simplement le logement social ?

Tout gouvernement se doit d’afficher de généreux objectifs en matière de construction de logement sociaux. Madame Duflot a annoncé qu’elle allait renforcer la proportion exigible de HLM au titre de la loi SRU, sous peine d’amendes surmultipliées pour les communes fautives. L’Etat Jacobin entend ainsi interdire à des élus locaux d’envisager d’autres solutions que la construction sociale pour résoudre la crise du logement. Après 50 ans d’échecs en la matière, le pays compte plus de 700 000 personnes sans domicile et 3 000 000 de personnes en logement insalubre. Ne serait-il pas temps de se demander si le logement social, au lieu d’être la solution, ne serait pas une grande partie du problème ?

Laissons de côté les graves erreurs urbaines commises dans les années 50 à 70. Elles nous laisseront pour des générations les stigmates de plusieurs centaines de cités pudiquement appelées “difficiles”, où le droit républicain ne s’exerce de facto plus. Feignons d’admettre pour le moment que la construction sociale actuelle, empreinte de “mixité sociale” et d’intégration dans des quartiers existants, évite de reproduire les même travers. Même sous ces hypothèses favorables, le logement social reste... anti-social.

Des effets pervers en pagaille

Le logement social est, par définition, un bien subventionné proposé en dessous de ce que serait son loyer de marché. Il en résulte naturellement une demande bien supérieure à l’offre. Depuis plus de 20 ans, la presse mentionne régulièrement une liste d’attente supérieure à 1 millions de foyers pour un parc social de 4.5 millions d’unités. Ce n’est pas le passage de 100 à 120 000 logements sociaux annuels qui changera la donne.


La suite Atlantico

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