La presse américaine raffole des francs-tireurs de la politique française, ces personnalités (femmes, issues
des minorités visibles…) à même de bousculer un système jugé parfaitement sclérosé outre-Atlantique. Ça tombe bien, NKM est une franc-tireuse, une "tueuse" comme elle se définit elle-même.
"Je suis une tueuse… Tout le monde est un tueur en politique. Certains savent comment tirer, d'autres non.
Certains font ça en face, la majorité le fait dans le dos. Je fais ça de face", explique Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate de l'UMP à la mairie de Paris, dans un portrait que lui consacre NBC News, intitulé "The straight-shooting woman taking on the 'boys' club' of French politics" ("la franc-tireuse qui s'attaque au club d'hommes de la politique française"). "C'est pour cela qu'ils disent que je suis une tueuse. Ça a été un problème parfois dans mon parcours politique. Je dis en face ce que je pense des gens", poursuit la députée de l'Essonne.
"Tu ne seras pas ministre puisque tu es enceinte"
"Le plus remarquable chez Nathalie Kosciusko-Morizet, c'est qu'elle est parvenue à tracer son chemin dans un paysage politique profondément sexiste", s'enthousiasme NBC, qui relève néanmoins une évolution spectaculaire dans les mœurs politiques gauloises, à tout le moins au niveau local : deux des principales adversaires de l'ancienne ministre de l'écologie pour la mairie de Paris en 2014 seront des femmes : Anne Hidalgo pour le PS et Marielle de Sarnez pour le MoDem.