lundi 21 décembre 2015

Pourquoi la création du centre d'archives #LGBT de #Paris fait polémique depuis 13 ans

Retour sur une polémique vieille de plus de treize ans. La décision de la Mairie de Paris y mettra-t-elle enfin un terme ? 


Cela fait des années que le projet d'un centre d'archives LGBT (Lesbien, gay, trans) à Paris, lancé sous Delanoë, est dans les cartons de la mairie. Celle-ci a finalement voté lundi une subvention de 12 000 euros pour une mission de préfiguration d'un centre d'archives LGBT dans la capitale, destiné à stocker les archives, documents et objets divers témoignant de l'histoire militante et parisienne du mouvement.
Si la localisation de ce futur centre n'a pas encore été choisie, son fonctionnement a d'ores et déjà été balisé : il pourrait fonctionner en réseau avec la bibliothèque municipale de Lyon (le centre d'archives LGBT le plus important de l'hexagone) et le centre de Montpellier.

La polémique

Rappelons que la question de la mise à disposition, par la Mairie de Paris, d’un local parisien pour les archives LGBT n’est pas nouvelle. Et fait surtout polémique. Car à en croire les 100 000 euros de subventions publiques versées par la ville de Paris en 2002 et le prêt d’un local (jamais ouvert et finalement rendu en 2004), la capitale devrait déjà disposer d’un Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) depuis treize ans. Pourtant, il n’a jamais vu le jour.
Pour les besoins d'un article rédigé en mars 2014 sur le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT, et sur son président, Phan Bigotte, qui hébergeait dans son garage sans doute la plus importante collection d'archives LGBT de France et sollicitait alors l'aide de la Mairie de Paris afin qu'un local soit mis à sa disposition, nous avions alors contacté la Mairie de Paris. Malgré nos relances, celle-ci n’avait pas souhaité s’expliquer sur ces dizaines de milliers d’euros de fonds publics dépensés pour un centre mort-né. Surtout, le fonds accumulé et conservé par Phan Bigotte n'a besoin, aujourd'hui, d'aucune subvention : la mise à disposition d'un local suffirait.

75016 - @ThomasLauret16 (@PSParis16) promet des #SerresdAuteuil "encore plus belles après travaux"