La RATP nous expose à une violence symbolique : la saleté. On rêve d'un réseau comme celui de Tokyo où l’on voit des balayeurs formés à l’œuvre sur des réseaux où les incivilités sont rares.
Les historiens ont fait l’archéologie du sale et du propre, mais aucun géographe n’a encore comparé les pays riches astiqués comme Singapour, la Suisse ou le Luxembourg avec ceux qui sont crades comme les pays méditerranéens, France comprise. L’histoire du propre appartient à la modernité, elle s’appuie sur ce que Norbert Elias avait appelé la civilisation des mœurs en Occident où les individus ont appris par de nouveaux codes moraux à contrôler leurs désirs, policer leurs comportements, se penser dans un nouveau rapport au collectif.