mardi 1 avril 2014

Municipales à Paris: les 20 arrondissements à la loupe

Ier - Le roi des forains, Marcel Campion, n'aura pas réussi à détrôner Jean-François Legaret (UMP), à qui il reprochait de vouloir démonter sa grande roue dans le jardin des Tuileries. Ses appels à voter pour le candidat socialiste auront été vains: le maire sortant a été reconduit dès le premier tour avec 51,71% des suffrages exprimés, devant Loïg Raoul (PS, 27,36%) et Elisabeth Bourguinot (EELV, 10,81%). 


IIeme - Jacques Boutault (EELV), ancien journaliste converti au végétarisme, prend racine dans le IIe arrondissement, où il effectuera un second mandat. Le seul maire écologiste de Paris a obtenu 58,24% des voix face à Christophe Lekieffre (UMP), qui fait néanmoins progresser la droite par rapport à 2008 (de 31,66% à 41,76%). L'élection aura aussi été marquée par l'attitude de la dissidente Hélène Delsol. Cette proche de la Manif pour tous, évincée par NKM de la liste d'union de la droite pour ne pas avoir respecté l'accord passé avec les centristes, ne s'est finalement pas maintenue au second tour. Tout en déplorant que "les appareils politiques" de son camp n'aient "même pas pris la peine" de répondre à sa proposition de fusion des listes. IIe - Boutault, héros écolo


IIIe - Aidenbaum gardien du Temple

Le pilier (PS) du IIIe arrondissement de Paris, Pierre Aidenbaum, obtient 60,44% des voix et décroche son quatrième mandat. Avec 39,56%, Marie-Laure Harel (UMP) aura au moins réussi à pousser le maire sortant à un second tour, contrairement à 2008. Avec 4,99% des voix, Bruno Clavet (FN) rate de peu son entrée au conseil d'arrondissement.  

IVe - Christophe Girard rescapé du Marais?

Ce fut très juste. S'il a failli être l'autre grosse surprise de ce second tour parisien (avec Delphine Bürkli dans le IXe), le candidat UMP Vincent Roger n'obtient à l'arrivée que 49,73% des suffrages exprimés. Le socialiste Christophe Girard est donc reconduit avec seulement 55 voix d'avance, alors qu'il avait réalisé 60,95% en 2008. Toutefois, la droite n'exclut pas un recours devant le tribunal administratif: elle remet en cause le décompte des voix et dénonce un affichage sauvage "calomnieux" à un jour du scrutin.  


La suite : L'Express