jeudi 20 juin 2013

Quand Bertrand Delanoë met la Seine en scène, l’UMP cherche la réplique

"Ah tiens ! Tu es là Rachida ! Mais je croyais que tu étais contre pourtant !" En apercevant Rachida Dati en haut de l'immense escalier de bois en contrebas du musée d'Orsay, Bertrand Delanoë jubile. La maire (UMP) du 7e  arrondissement s'est glissée au milieu d'un aréopage d'élus PS parisiens tpour l'inauguration, mercredi 19 juin, des aménagements de la rive gauche de la Seine. "Tu es intelligente ! Tu sais que tous les gamins de ton quartier bourgeois vont venir profiter des berges !", la taquine le maire de la capitale.
Les transformations des quais de la Seine entre le musée d'Orsay et celui du quai Branly sont "la réalisation la plus emblématique du second mandat de M. Delanoë ; celle aussi où il a mis le plus sa patte", glisse un des acteurs du projet. Le quai qui longe le 7arrondissement est redevenu, mercredi, après quatre ans de concertation et de travaux, un lieu de promenade comme au temps des expositions universelles. En janvier 2013, l'autoroute urbaine, créée en 1960, a été fermée à la demande de la mairie de Paris.

La place de la République défigurée

LA CHRONIQUE D'ADRIEN GOETZ-Le réaménagement de la célèbre place parisienne efface
un lieu témoin de l'histoire de France.

Le débat est ouvert après l'inauguration de la nouvelle «place de la République » par Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo dimanche: la banalité esthétique est criante, mais le plus grave est surtout la négation de la dimension historique de ce lieu de mémoire national. Baptisée en 1889, la place de la République répondait, en miroir, à la place de la Concorde: devant deux immenses façades rectilignes, les frères Léopold et Charles Morice avaient élevé une statue dédiée à la France nouvelle - la République triomphale, accompagnée de trois allégories, Liberté, Égalité, Fraternité -, entourée symboliquement de deux fontaines aux dauphins, images du pays entre ses rivages, faites pour répondre aux fontaines des Fleuves et des Mers qui encadrent l'obélisque.

Paris n'est plus une ville

Si j'étais le patron d'un parti "socialiste", j'interdirais à l'un de mes adhérents d'être élu maire "socialiste" d'une

ville comme Paris.

Une ville saturée de multimillionnaires, à 8000€ le prix moyen du m2, où 190.000 logements ne sont jamais occupés, car résidences secondaires de grandes fortunes planétaires presque toujours absentes ; une ville d''où les classes moyennes sont exclues, après l'expulsion des ouvriers, il y a 20 ou 30 ans ; une ville où les modestes n'ont plus leur place, sinon comme employés, charriés quotidiennement par RER, des heures durant, depuis leurs lointaines banlieues, menacés d'un octroi, car "le bruit et les odeurs" de leurs voitures irritent l'oreille subtile et le nez fin des bobos installés dans un écologisme d'abondance et de proximité ; 

Aménagement des voies sur berges: Delanoë ne tient pas ses engagements

Aménagement des voies sur berges: Delanoë ne tient pas ses engagements 
sur l’offre alternative de transports en commun. (UDI Paris).




Alors que le Maire de Paris inaugure son projet de réaménagement de voies sur berge, Edith GALLOIS constate le non respect de la promesse de Bertrand Delanoë sur la création d’une offre alternative de transports en commun.

  • Dans le Plan de Déplacements de Paris (PDP) de 2007, Bertrand Delanoë considérait que l’aménagement des voies sur berges ne pourrait être envisagé « qu’une fois que l’offre de transport en commun serait suffisante pour supporter le report de trafic ».

  • Dans son programme de campagne de 2008, il faisait de « l’offre alternative et simultanée » un élément préalable au lancement de ce projet.

Edith Gallois souligne qu’elle attend toujours une réponse à la lettre qu’elle a adressée au Ministre de l’Intérieur à la suite de ses déclarations mettant en cause la pertinence du projet en l’état.

Paris starts campaign to be not so rude to tourists