Dans un communiqué on ne peut plus officiel, la maire de Paris se félicite de ne pas avoir augmenté les impôts cette année. Elle fustige les villes de droite qui ont au contraire voté une hausse de la pression fiscale, mais oublie de stigmatiser les municipalités de gauche qui l'ont fait également.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même! Ce mercredi matin à 11h30, soit quelques heures à peine après la publication de la manchette du Figaro sur l'augmentation de la pression fiscale décidée par la plupart des grandes municipalités, le service de presse de la ville de Paris a expédié un communiqué d'autosatisfaction, intitulé «Fiscalité: Paris fait figure d'exception, aucune hausse d'impôts en 2015».
Les proches d'Anne Hidalgo n'y vont pas par 4 chemins pour se congratuler. «Conformément aux engagements d'Anne Hidalgo de ne pas augmenter les impôts pendant toute la durée de la mandature, et alors que de nombreuses collectivités -Bordeaux, Marseille, Toulouse- ont annoncé une hausse de leurs taux en 2015, l'Exécutif parisien a décidé de reconduire à l'identique les taux de la taxe d'habitation et de la taxe foncière», peut-on lire dans le communiqué. La choix de mettre en avant les villes de Bordeaux, Marseille et Toulouse, trois municipalités de droite, est évidemment un pur hasard qui ne doit rien à la politique politicienne. Et l'absence des villes de Lille, Lyon ou Strasbourg dans ce palmarès, qui ont également voté de fortes hausses de leur taxation locale, n'est qu'un pur oubli…