Ecrivain, journaliste.
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Cette fois, c’est fait. Frigide Barjot, égérie de la Manif pour tous, est expulsée. Virée avec sa famille de l’appartement dans le XVe qu’elle occupe depuis vingt ans. Avec mansuétude, on lui laisse quatre mois pour faire ses cartons.
La RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris), détenue à 80 % par la ville de Paris, demandait la résiliation du contrat de location au motif d’un manquement aux exigences du bail : le couple Tellenne ayant, selon elle, domicilié dans ce logement social une activité commerciale. Le tribunal d’instance a donc donné raison à la RIVP.
Olivier Chauvin, son avocat, se déclare « totalement satisfait ».
On le comprend, voici au moins une affaire rondement menée. Quelle efficacité.
Spécialement remarquable quand on sait que les expulsions de familles de dealers, au grand dam de leurs voisins sous anxiolytique, peuvent, elles, prendre des années … si elles aboutissent. Sans doute parce que ce genre de petit commerce n’est pas « officiellement » domicilié dans le HLM ? Ou parce que les deux jeunes enfants de Frigide Barjot, avec leur polo rose, devaient être proprement terrifiants pour les colocataires quand d’aventure ils les croisaient dans l’escalier.
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