Les auditeurs ont la parole. Un petit coup dans l’accoudoir, l’invité(e) se redresse sur son siège. Premier appel, première question. La voix est mi-agressive, mi-angoissée, totalement vicieuse :
« Bonjour, vous vous dites proche de vos électeurs. Combien coûte un ticket de métro [à Paris, ndlr] ? »
Boum. Le passeur de plats jubile. Le candidat frétille. S’il a révisé, il sait que c’est 1,70 euro à l’unité et il embraie sur l’« indispensable modernisation des transports pour nos concitoyens ». Sinon, c’est le voyage au bout de la nuit. Après un silence gêné, il se décide à se planter, tel Giscard d’Estaing en 1974, telle Nathalie Kosciusko-Morizet en 2013 :
« Quatre euros et quelques. »
Le métro parisien, c’est un test, un piège pourri pour politicard à chauffeur.
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