Un an et demi après l’arrivée du nouveau gouvernement, les organisations membres de la CISEM* ont désormais les moyens de tirer un bilan clair de la politique engagée en matière d’immigration. Celui-ci est atterrant. Non seulement la situation des personnes sans-papiers ne s’est pas améliorée, mais sur bien des points, elle s’est même encore dégradée en termes d’hébergement et de logement, de scolarisation, de maintien de plus en plus épuisant de familles, de couples et d’isolés dans l’attente.
Pour ce qui est des conséquences de la circulaire Valls, le bilan local fait apparaître très peu de régularisations, que ce soit pour les familles ayant des enfants scolarisés ou pour les travailleurs. La préfecture continue de multiplier les entraves, souvent illégales, au dépôt des dossiers, et il y aurait 8 à 9 mois de retard dans leur traitement. Les personnes sans papiers sont ainsi ancrées dans des situations d’immense précarité et d’insécurité, et doivent multiplier les démarches (comme le passage au tribunal administratif pour gagner le droit de franchir chaque étape de dépôt et de suivi de dossier). Quant aux autorisations de séjour pour « étranger malade », même quand les personnes sont très gravement malades, elles sont de moins en moins renouvelées, et le refus est très souvent accompagné d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).
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