Par Charles Beigbeider
Il y a deux choses inadmissibles sur la Terre », affirmait Sacha Guitry : « la mort et les impôts. Mais j'aurais dû citer en premier les impôts. » Trait d'esprit dont l'auteur était coutumier mais qui révèle à quel point le paiement de l'impôt est difficilement perçu en France. S'il y a une exception française, c'est bien celle de notre niveau de prélèvements obligatoires qui, avec un taux de 46,3 % aujourd'hui, se situe plus de 10 points au-dessus de la moyenne de celui des pays de l'OCDE.
Comment en est-on arrivé là ? Sans doute, les causes sont multiples et complexes mais, en cette matière, on oublie de remettre en cause certains principes idéologiques si bien ancrés dans les mentalités.
Une idée reçue voudrait d'abord que l'impôt soit un outil de redistribution sociale entre riches et pauvres, qu'il constitue, au même titre que les prestations sociales, un moyen de compenser les inégalités de niveau de vie. Or, l'impôt sert avant tout à financer les charges publiques - qu'elles soient nationales, locales ou liées à la protection sociale - qui doivent être portées par l'ensemble de la communauté nationale, puisque tous les citoyens bénéficient des services publics. Aussi, il est normal que chacun s'acquitte du paiement de l'impôt, à proportion de ses revenus.
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