lundi 17 juin 2013

Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë inaugurent une place de la République vandalisée

Tout le monde a déjà vu, après de fortes pluies, une bouche d’évacuation déborder sur un trottoir et l’eau se répandre sur celui-ci. Ils assistaient, sans le savoir, à la naissance d’un « miroir d’eau » temporaire. C’est en effet ainsi que Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo (mais aussi les architectes - TVK - qu’il ne faut pas oublier dans cette affaire) qualifient ce qui a remplacé (ill. 1), à l’ouest de la place de la République, l’aménagement du XIXe siècle, c’est-à-dire la belle fontaine sculptée et ses grilles que la mairie avaitlaissé à l’abandon pour justifier sa destruction. À l’est de la place, rien, absolument rien n’a remplacé la seconde fontaine (ill. 2). Les deux squares ont disparu avec les fontaines, la place de la République est désormais totalement minérale à l’exception des arbres dont certains, qui n’étaient pourtant pas malades, ont été remplacés.

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3. Place de la République, côté est
État actuel
Photo : Didier Rykner
Le groupe sculpté central n’a pas échappé au vandalisme (ill. 3). Certes, la mairie de Paris n’a pas osé s’attaquer à la sculpture elle-même. Mais pendant que les fontaines étaient détruites, un bassin circulaire ridicule s’est désormais substitué aux marches qui faisaient partie du monument. De même, les beaux candélabres en fonte sculptée qui l’entouraient ont également disparu (ill. 4). Pour quelle raison ? Rien n’empêchait de rendre davantage piétonne cette place - un objectif que nous ne contestons pas - sans l’appauvrir à ce point. Le groupe sculpté est désormais bien isolé, aseptisé, seul élément restant du XIXe siècle... On lit dans le dossier de presse que « les candélabres historiques ont été rénovés et tous réimplantés ». Les photos prouvent en tout cas qu’ils n’ont pas été remis à leur emplacement initial...

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