vendredi 31 janvier 2014

Le paradoxe du bobo

Il vit dans l'Est parisien, circule à Vélib', consomme équitable. Et a toujours soutenu Bertrand Delanoë. Mais, avec le temps, le bourgeois-bohème se raidit. Et devient soucieux de sécurité et d'excellence scolaire pour ses enfants. Cet électeur crucial pour les prochaines municipales osera-t-il "s'enhardir" en allant jusqu'à voter à droite ?

 Si le Boboland était un pays, ce quartier en serait un des hauts lieux, sinon la capitale. Un triangle d'or délimité par les rues de Marseille, Beaurepaire et Yves-Toudic, dans le 10e arrondissement parisien. A deux pas de la place de la République, fraîchement réaménagée, du boulevard Magenta, l'un des axes parisiens les plus saturés, et du canal Saint-Martin, devenu "le" lieu de promenade du quartier, ce havre de tranquillité accumule jusqu'à la caricature toutes les caractéristiques de ce qu'il est convenu d'appeler la "gentrification" de l'Est parisien.


Une flambée-record de l'immobilier (les prix, qui atteignent 10 500 euros le mètre carré, ont quintuplé depuis 2000), une flopée d'enseignes vestimentaires comme il faut (Agnès b, Maje, APC, Sandro), de larges rues bordées d'immeubles en pierre de taille et au style discrètement Haussmannien (juste ce qu'il faut pour ne pas faire "Ouest parisien").


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