Des fenêtres murées, des façades en béton, délabrées, ornées de tags, un toit qui perd inexorablement ses tuiles en argile… Elle est au milieu de tous les programmes des candidats à la mairie du 14e arrondissement. Elle, c’est la ferme de Montsouris, sise rue de la Tombe-Issoire. « Il s’agit de la dernière des 500 fermes qui fleurissaient dans la capitale à la fin du XIXe siècle », indique Thomas Dufresne, président du collectif de Port-Mahon.
La totalité de la parcelle de 2750m² a été rachetée pour 6,38 millions d’euros par un promoteur immobilier, la Soférim, en 2003, avec le projet d’y construire une barre d’immeuble de huit étages assorti d’un parking. Or, le complexe fermier —soit une grange, un pavillon et un immeuble sur rue— abrite sous lui, à 17 mètres de profondeur, les carrières médiévales de Port-Mahon, classées aux Monuments historiques. Des carrières que menacent les fondations souterraines du projet immobilier.
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