A six mois des élections municipales (9-16 mars 2014), l’opposition de droite semble bénéficier d’une
conjoncture politique favorable. L’impopularité de l’exécutif et la fracture qui semble se dessiner
entre les différents courants qui constituent la majorité pourrait même lui laisser espérer une
victoire électorale facile lors de ce premier scrutin local, deux ans après le printemps 2012.
Pour autant, si le score obtenu par l’ensemble de la gauche devrait effectivement être en net recul si
on le compare au total enregistré au printemps 2012, notamment au profit des partis de droite, le
rapport de force ne devrait cependant pas permettre à l’opposition de marquer le résultat obtenu
par la conquête de quelques-unes des grandes villes de France : les principales villes de province
aujourd’hui administrées par la gauche, Lyon, Nantes, Rennes, Lille, Montpellier, paraissent
inaccessibles pour la droite, sauf surprise. Toulouse n’a pas voté majoritairement à droite depuis plus
de dix ans. Strasbourg et Reims semblent donc concentrer les espoirs de victoire de la droite à
l’heure de partir en campagne.
Mais dans sa stratégie de reconquête du pouvoir, qui passe par un retour aux commandes dans les
exécutifs locaux, la droite rêve de s’offrir, en l’emportant à Paris, la victoire qui symbolisera sa
renaissance après l’échec de 2012.
Afin de faire le point sur les chances réelles pour l’UMP de l’emporter dans la capitale, Délits
d’Opinion a réalisé une étude détaillée sur la composition future du Conseil de Paris et de sa
majorité. Elle s’appuie sur les résultats électoraux récents, les règles d’attribution des sièges définies
par le Code électoral et la connaissance des particularités de l’électorat parisien.
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