HOMOPHOBIE. Comme trop souvent, je lui ai lâché la main. Je les ai entendus derrière nous, je les avais vus sur le quai du métro. Alors je lui ai lâché la main. Nous avons cette triste habitude, comme beaucoup d’autres couples homosexuels, de cacher tout geste d’affection. Par peur d’un jugement, d’un mot ou d’un regard. De coups.
Nous nous sommes lâché la main. Trop tard.
Déjà attristé de mon attitude honteuse, je le suis encore plus en écrivant ces mots : "trop tard". Comme si c’était notre faute. Quelle faute ?
[...]
Certes, ces salauds n’ont pas le profil des manifestants que j’ai pu observer le 26 mai dernier lors des manifs contre le "mariage pour tous". Soyons honnêtes, il s’agit de petites racailles "de banlieues", ceux-là même à qui on trouve toutes les excuses du monde. Des excuses qui ne rendent finalement service à personne, pas même à eux. Oui, c’est bien d’eux que je me méfie le plus dans la rue. À raison visiblement.
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