Depuis Tours, Lille, Reims ou Le Mans, ils sont des milliers à rejoindre Paris tous les jours en TGV, profitant de prix plus bas de l’immobilier à environ une heure de la capitale. Un «train train» tout bénéfice pour les villes d’adoption, mais pas toujours bien vécu au quotidien.
A l’aube en gare du Mans. Devant le marchand de journaux, une demi-douzaine d’hommes et de femmes plus ou moins réveillés discutent comme tous les jours en attendant le TGV de 06H53. Un peu plus tard, en voiture 16, dans les carrés en bout de wagon, le groupe a ses habitudes. Journaux, livres et smartphones s’étalent sur les tablettes pour faire passer les 56 minutes que doit durer le trajet - «s’il n’y a pas de retard», préviennent les «navetteurs», avec l’air blasé des habitués.
«Navetteurs», c’est le nom de ceux qui résident en province mais travaillent à Paris.
Une heure de TGV quand de nombreux Franciliens comptent la même durée de RER ou bouchons. «Le TGV modifie le système de proximité et d’éloignement», explique le géographe Jacques Lévy. «On peut être plus proche de Paris quand on habite à Tours qu’en grande banlieue».
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