« Montrer ses seins, si l’objectif est d’être vue, photographiée et filmée, c’est un bon moyen... mais pas pour se faire entendre ! Pas pour porter un message crédible et politique. Les Femen utilisent leurs corps comme une arme marketing, autour d’une action mal définie. Si c’est pour défendre l’égalité femmes-hommes, c’est un non-sens, une régression : cela alimente le culte de la femme objet. Comme si les combats féministes n’avaient jamais existé… Le féminisme n’est pas la lutte des classes. Il faut le sortir de cette idéologie de la révolte, et en faire une politique publique tournée vers la réduction des inégalités.
On ne comprend pas leur message : elles sont à Notre-Dame, dans une mosquée, contre le nucléaire, puis devant les grilles du ministère de la Justice : on ne les suit plus ! L’action dans la cathédrale démontre à quel point elles ne comprennent pas ce qu’est la laïcité : il ne s’agit pas du rejet des religions, mais d’un principe de tolérance. On a l’impression de poupées Barbie à la plastique irréprochable, sans cerveau au-dessus des seins ! Il y a également chez les Femen une forme de discrimination qui décrédibilise leur action : y-a-t-il des femmes rondes, âgées ou de couleur lors de leurs happenings ?
« Les Femen, c’est le diktat de la pensée unique »
En février, j’avais qualifié le mouvement des Femen d’ethnocentré et de néocolonial.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire