Anne Hidalgo était mardi soir en meeting dans la salle du Bataclan à Paris. La candidate socialiste à la Mairie de Paris a semblé faire l’impasse sur les thèmes cruciaux du chômage et de la jeunesse, préférant mettre en avant la mise en place des vélib’ et de Paris Plage par son « peut-être » prédécesseur Bertrand Delanoë.
Il est 20 heures lorsque nous entrons au Bataclan. La salle est bondée, la température quasi-caniculaire et une forte odeur de bière nous attaque les narines. L’ambiance est décontractée : boule à facettes, musique funky, on se croirait à une soirée de retrouvailles d’anciens étudiants. Seuls les journalistes trouvent le moyen de se bousculer, massés par dizaine au devant de la scène, à la recherche du moindre visage connu : Lionel Jospin, Harlem Desir, Jean-Paul Huchon, Yamina Benguigui, et bien entendu Bertrand Delanoë. Nous arpentons la salle à la recherches de deux places que nous finissons par trouver au balcon. Nous sommes assis à coté de Jacques, 65 ans, militant PS. « Nous attendons d’elle des solutions pour résoudre la situation politique catastrophique ambiante. Notamment en s’inscrivant dans la ligne directrice tracée par Bertrand Delanoë. Nathalie Kosciusko-Morizet représente une droite peu soucieuse des milieux populaires et nous comptons sur Anne Hidalgo pour défendre les plus nécessiteux. » dit-il.
Après cet échange, les éclairages se tamisent avec vingt minutes de retard. Anne Hidalgo arrive alors dans la salle, attendue telle une rockstar avant un concert : les drapeaux s’agitent, les militants scandent son prénom durant cinq bonnes minutes pendant que la candidate PS claque une bise aux premiers venus avant de prendre place au coté de Jospin et de Delanoë. Les premiers intervenants se manifestent alors. Nous avons le droit à tous les profils : écologistes handicapés, artistes, entrepreneurs, scientifiques… chacun louant les mérites de la ville de Paris, ville « attractive », « innovante », « multiculturelle ». L’intervention la plus longue sera bien évidemment celle de Delanoë, cet homme remercié et cité par chaque intervenant, à croire que ce meeting était le sien.
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