dimanche 31 mars 2013

Bournazel : "Je veux être le maire manager d’une ville-monde qui crée de la croissance et de l’emploi durables"


Chères Parisiennes, chers Parisiens,
Pierre-Yves Bournazel

L’histoire a légué à Paris des atouts exceptionnels : un tissu économique ancien, une ouverture vers le monde, un cadre de vie privilégié, une concentration d’intelligences, une propension à innover… Pourtant, la capitale de la France est de moins en moins au rendez-vous de l’attractivité économique.
Le cabinet KPMG a publié au début de l’année une étude comparative consacrée aux implantations étrangères de nouveaux bureaux et usines dans les principales métropoles mondiales. Le classement révèle une détérioration continue de la compétitivité de Paris. Notre ville a chuté de la troisième à la dixième place de 2008 à 2012. On y dénombre 192 implantations étrangères en 2008, 191 en 2009, 170 en 2010, 150 en 2011 et 108 en 2012. Comparativement, Londres en accueillait trois fois plus l’année dernière et occupait la première place mondiale. Barcelone, Düsseldorf et Dublin nous talonnent désormais dans ce classement. L’accélération brutale du décrochage de Paris, ces derniers mois, n’est probablement pas étrangère à la politique fiscale du nouveau gouvernement. Elle est également la conséquence d’une inertie politique plus locale et ancienne.
Le développement économique n’a jamais été la priorité de la majorité municipale sortante et les principaux leviers de croissance ont été négligés. L’étude de KPMG montre que Paris s’effondre surtout (et dans des proportions inégalées dans le monde) dans sa capacité à accueillir les fonctions stratégiques des entreprises (implantations de sièges, centres de recherches et de services partagés…). Dans son classement dédié aux métropoles les plus attractives, le cabinet PwC met en lumière ces lacunes : le virage manqué de l’exemplarité numérique et du développement digital, les infrastructures inadaptées, la difficulté à faire des affaires, les problèmes de sécurité et un coût de la vie exorbitant.
La compétitivité de Paris se heurte frontalement à la pratique d’une gouvernance dogmatique. En privilégiant l’économie dite « sociale et solidaire » à l’attractivité internationale, en multipliant par six le montant de la cotisation minimum de CFE pour les entreprises réalisant plus de 100 000 euros de chiffre d’affaires, la majorité sortante a fragilisé les fondements de notre ville. En cinq ans, le nombre de chômeurs a progressé de plus de 32 %. Fin décembre 2012, 121 340 Parisiens étaient inscrits à Pôle emploi (en catégorie A) et 170 000 ménages vivaient sous le seuil de pauvreté. 

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