Il y avait un véritable sentiment d’injustice ce mercredi 8 octobre au magasin Sephora des Champs-Elysées. Un parfum de haine. Si la décision judiciaire du 23 septembre dernier est suivie, les employés du magasin auront travaillé ce soir-là pour la dernière fois en horaires de nuit (jusqu’à 1h du matin). Dès jeudi, ils devront plier bagage à 21 heures et dire, au passage, adieu à la majoration de leur salaire.
Dans les rangs des salariés, on est révolté par cette décision. Il faut dire que c’est un sacré bonus qui s’envole. Les heures travaillées de nuit (à partir de 21 heures) étaient payées 25% de plus, avec des jours de repos supplémentaires. Pour d’autres, c’est aussi la déception de perdre un poste adaptable aux conditions de vies particulières.
Quel est le profil de l’employé du Sephora des Champs-Elysées? C’est une femme, plutôt jeune (moins de 40 ans), qui a choisi ce travail pour gagner plus. “On est très bien traité”, clament-elles. “En plus l’entreprise prend en charge le taxi quand nous terminons le soir”. Nous étions sur place et nous l’avons constaté: une fois les portes fermées au numéro 70 de l’avenue, un défilé de véhicules se presse à la porte de derrière. Chaque employé nous détaille sa situation pendant quelques minutes, avant que d’autres ne se succèdent pour attendre leur voiture. Et toutes n’ont qu’un mot à la bouche: “les syndicats”.
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