mercredi 9 octobre 2013

Ariane Walter: Le crépuscule de Pierre Laurent (#PCF)

Pas seulement de Pierre Laurent.
D’un parti, le PC, qui a perdu depuis longtemps bon nombre de vrais militants communistes, dégoutés par l’alliance avec des sociaux-libéraux.
D’une gauche qui est à droite.
D’un système qui s’effondre.
Hier, Brignoles en a donné des nouvelles. Disons merci au hasard du  calendrier qui permet à certains de réfléchir avant  de sauter dans le vide en s’alliant avec ce parti humainement pourri qu’est devenu le PS.
Mais revenons à Pierre Laurent.

La qualité d’un homme politique, comme d’un général, se traduit par son habileté à la manœuvre en des temps difficiles. Elle est celle d’un capitaine qui choisit la route, la tension des voiles, indispensable maîtrise dont dépend la survie du bateau.
Pierre Laurent, pour ménager des intérêts à court terme, s’est avancé dans une tempête  jamais vue avec des précautions de bassin des Tuileries. il affronte des vagues scélérates en petite marinière, sa sucette à la main.
Sa première erreur a été, la campagne présidentielle passée, de vouloir marquer la supériorité du PC sur le PG et de déconsidérer le plus possible Mélenchon. Mélenchon, trop critique envers le PS, devait être mis aux oubliettes. Toute cette année, Laurent , Dartigolles et Chassaigne, n’ont pas manqué  de le prendre à contre-pied , de ne pas le suivre dans ses initiatives, (écosocialisme, contre-budget), de lui reprocher d’avoir laissé une ardoise, alors qu’il leur avait fait gagner je ne sais combien d’adhérents. Le résultat de tout ceci a été que bien des abstentionnistes, qui étaient venus au FDG sur la parole de Mélenchon pour créer une vraie gauche et pas pour être « la voiture-balai du PS », selon la formule de Le Pen, sont retournés dans leur campagne.
La première erreur de Laurent , sous des airs d’amitié avec Mélenchon, parfois réelle, ne négligeons pas la complexité des rapports humains,  a été de vouloir faire de lui une nouvelle Ségolène Royal. Qu’il faut sortir du jeu. Pour complaire au PS. Car Mélenchon est le seul ennemi dangereux du libéralisme.  Disant cela, on comprend que la faute de Laurent, choisissant Hollande contre Mélenchon est terrible. Là, nous avons un acte. Tous les discours à venir ne seront que des paroles.

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