Pour la première fois, un adjoint au maire de Paris brise l’omerta. Jusqu’à présent, l’affaire était entendue, et le discours unanime : "grâce à Autolib’, les habitants de Paris et des communes avoisinantes abandonnent leur véhicule thermique et passent à l’électrique", un mode de propulsion systématiquement présenté comme vertueux. Certes, il demeurait difficile de croiser cette espèce rare de Parisien qui sauve la planète en revendant un modèle chic pour s’engouffrer dans une voiture grise. Le report modal (le fait de changer de mode de transport) semblait compromis. Mais enfin, c’était le discours officiel, tenu à la fois par les élus parisiens et la société Bolloré.
Une déclaration publique et des chiffres. Ce 26 mars, Pierre Mansat, adjoint (PCF) au maire de Paris, en charge des relations avec l’Ile-de-France et de "Paris Métropole" (c'est ainsi qu'on appelle le "Grand Paris" à l’Hôtel de Ville), a dit ouvertement ce que tous les observateurs attentifs de la mobilité pressentaient depuis quelques temps. "On ne parvient pas à l'objectif. En fait, Autolib’ séduit les passagers aux transports en commun. Autolib' ne supprime pas de voitures", a-t-il affirmé, interpellé au cours d’une rencontre organisée par le Ministère de l’égalité des territoires et du logement, à Paris.
La suite : L'interconnexion n'est plus assurée
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire