Vingt candidats d'un côté, vingt candidats de l'autre. Lancées dans la course à la mairie de Paris, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) ont dévoilé les noms de leurs têtes de liste dans les arrondissements – NKM préfère parler de "chefs de file", puisque certains devront céder leur place à des centristes (UDI et MoDem) en cas d'accord. Les candidats socialistes ont été désignés jeudi soir. Leurs adversaires UMP ont été intronisés le matin même par NKM, alors qu'ils devaient l'être mi-novembre. Une façon de griller la politesse à Hidalgo. "Je ne suis pas obsédée par ce qui se passe chez la concurrente, réfute l'ex-ministre. Ça me fait marrer. J'ai l'impression qu'on donne le tempo", rétorque la première adjointe de Bertrand Delanoë.
"On essaie de calmer le jeu"
Les deux camps jouent le jeu du renouvellement et de la féminisation. La vraie différence se trouve dans les mécontentements engendrés, ou non, par ces annonces. "Chez nous, il n'y aura pas de dissidence, se félicite Hidalgo. Si on n'arrive pas à rassembler, ce n'est pas la peine de faire de la politique." NKM, elle, assume parfaitement : "Il y a toujours eu des dissidences à Paris", relativise-t-elle. "Il y a beaucoup d'insatisfaits, note un élu UMP. Les tenants de la diversité estiment ne pas être représentés par Rachida Dati. Et la sensibilité Manif pour tous est surreprésentée. On a l'impression que NKM veut se faire pardonner son abstention sur la loi du mariage gay." En revanche, et ce n'était pas gagné, les copéistes ne se considèrent pas lésés.
Outre le clan Tiberi dans le 5e, l'insoumission la plus visible est celle de Marie-Claire Carrère-Gée (MCCG) dans le 14e, l'arrondissement où se présente NKM. "Ce ne sont plus des élections, c'est du parachutage", raille la responsable de l'UMP locale, en guerre ouverte. Les deux rivales UMP ont bu un café ensemble il y a huit jours après s'être croisées fortuitement. Sans succès.
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