Si la grande majorité des arrondissements parisiens est sous la direction des socialistes, ou dans la possibilité de basculer, il reste certaines terres où la gauche est en véritable mission impossible : le septième, le huitième et le très célèbre seizième arrondissement. Ironie du sort, c’est l’arrondissement des aristos et d’un certain nombre de riches ; mais pas seulement. Un hasard magique, vous en conviendrez.
Ah, le seizième arrondissement. Ses verdures fascinent les riverains, qui aiment flâner ici et là, au bord de la Seine, des lacs du « Bois », des jardins du Ranelagh, dans les boutiques parfois hors de prix de Passy. Pourtant, s’il fait bon y vivre, ce n’est pas parce que c’est un arrondissement ô combien huppé mais parce que la mixité sociale y progresse lentement créant une vie sociale qui faisait parfois défaut. Terre historique de la vieille aristocratie française hautaine et individualiste, cette zone est un bastion de la droite. La gauche y est, par conséquent, considérée comme une intruse qui outrepasserait le droit de propriété de l’UMP.
La droite locale ? Elle se résume à Claude Goasguen. Célèbre député-maire, n’hésitant pas à truquer les photos pour apparaître proche de Nicolas Sarkozy, et auteur de plusieurs réflexions pour le moins nauséabondes, ce véritable baron de l’UMP, cumulard de surcroît, est planté dans ce décor bon chic bon genre après avoir trahi son élégant prédécesseur PC Taittinger en 2008. S’il fait désormais partie du paysage, son tempérament bagarreur ne colle pas encore vraiment avec son environnement.
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