La candidate de l'UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté dimanche son équipe de campagne, maintenant cependant le mystère sur le nom des experts chargés d'enrichir son programme, en raison d'une "chasse aux sorcières" supposée lancée par le PS.
Outre son directeur de campagne, le conseiller de Paris (élu du XVIIe) Jean-Didier Berthault, l'ancienne ministre et actuelle députée de l'Essonne a annoncé s'être entourée d'un "conseil politique" où le député de Paris Jean-François Lamour aura "une sorte de délégation générale".
Complètent le dispositif un "pôle politique et réseau" chapeauté par l'ancien collaborateur de Jacques Chirac à la mairie de Paris Jérôme Peyrat, un "pôle organisation", avec à sa tête Grégoire de Lasteyrie, et un "pôle mobilisation et animation militante", dirigé par Hugues Anselin. Il aura notamment à charge de superviser l'action des 122 "référents de quartier" chargés de quadriller la capitale.
Serge Villepelet, ancien président du cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers France, est le trésorier de la campagne, avec, pour l'épauler, le conseiller de Paris Daniel-Georges Courtois.
Le député-maire du VIe Jean-Pierre Lecoq, le conseiller de Paris Jean-Baptiste Menguy, l'ancienne collaboratrice de Rama Yade Déborah Pawlik, et les anciens adversaires de NKM à la primaire UMP Franck Margain et Chenva Tieu, sont en outre chargés d?être des "relais du projet".
La conseillère de Paris Florence Berthout (élue dans le Ier) est par ailleurs chargée de coordonner le travail d'élaboration du programme.
Nathalie Kosciusko-Morizet n'a en revanche pas souhaité dévoiler le nom des "experts" chargés d'y réfléchir.
"J'aurais voulu -et on avait préparé un super organigramme- vous présenter l'ensemble des experts (...) mais je ne le ferai pas. Je ne le ferai pas parce que la gauche a commencé une chasse aux sorcières (...) Ils ont été contrariés des infos qu'on a sorties (sur la fiscalité et le coût des cabinets des adjoints du maire de Paris, ndlr), qui s'appuyaient sur des informations internes, ils vont continuer à être contrariés, mais moi je ne veux pas mettre en danger (...) ceux qui travaillent à nos côtés", a-t-elle dit.
Selon "Le Point" de jeudi, Bernard Gaudillère, adjoint aux finances du maire de Paris Bertrand Delanoë, a convoqué ses collaborateurs puis les chefs de service de la Ville pour leur demander d'"identifier ceux qui ont divulgué ces chiffres", et les avertir que le maire et sa première adjointe Anne Hidalgo seraient "impitoyables contre les auteurs des fuites".
Interrogée par l'AFP, la Ville de Paris a démenti dimanche "catégoriquement que Bernard Gaudillère ait tenu de telles réunions".
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