En proposant de faire de Paris une circonscription électorale unique, avec un maire élu au suffrage universel, la députée de l'Essonne et candidate UMP à la mairie de Paris vient de commettre sa première erreur politique majeure : elle piétine la démocratie de proximité et, surtout, affiche son mépris pour les maires d'arrondissement.
L'initiative électorale de la candidate UMP repose d'abord sur une contre-vérité. Ce n'est pas la gauche qui "tripatouille" la loi électorale en modifiant à son avantage le nombre de conseillers de Paris, c'est le Conseil constitutionnel qui impose ce rééquilibrage démographique au nom de l'égalité. La population de certains arrondissements a progressé, il faut en tenir compte ! Dans un premier temps, le gouvernement avait proposé de réaffecter trois conseillers. Finalement, le Conseil constitutionnel a tranché : ce sont quatre sièges supplémentaires issus des trois arrondissements centraux qui seront transférés. Mme Kosciusko-Morizet, qui réclame "justice pour les Parisiens", doit donc être satisfaite.
UN CONTRESENS HISTORIQUE ET DÉMOCRATIQUE
En réalité, à moins d'un an de l'élection municipale et sans concertation, Mme Kosciusko-Morizet propose de bouleverser le système politique parisien en ralliant la proposition Bernard Debré et des députés UMP parisiens, qui souhaitent faire de Paris une circonscription électorale unique. On ne peut penser que la députée de l'Essonne connaisse aussi mal l'organisation politique et administrative de Paris. Elle a donc des arrière-pensées.
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