"Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet sont des soeurs jumelles de l'UMPS et du Front pseudo-républicain !" C'est une Marine Le Pen en grande forme qui a lancé mercredi la campagne du FN pour les élections municipales à Paris. À l'occasion d'une réunion dans un café parisien, l'ex-candidate à l'Élysée a présenté son candidat à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just. "Contrairement à ces deux candidates bobo, il va défendre les classes moyennes et les classes populaires. Wallerand de Saint-Just sera le candidat du retour du FN à Paris", promet Marine Le Pen. Peu connu du grand public, ce conseiller régional de Picardie, âgé de 62 ans, est une figure incontournable du FN puisqu'il est à la fois l'avocat et le trésorier du parti. Propulsé secrétaire départemental de Paris en octobre 2012, Wallerand de Saint-Just n'est pas un nouveau venu : il a déjà été candidat dans la capitale aux municipales en 1989 face à Jacques Chirac dans le 5e arrondissement, avec un score de 4,9 %.
Paris, terre de mission
Même si le FN a le vent en poupe, Paris reste une terre de conquête. Lors de la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait réalisé 6,20 % des voix (contre 4,58 % pour Jean-Marie Le Pen en 2007), soit trois fois moins que son score national. Et lors de la municipale de 2008, le FN avait obtenu environ 3,5 % des suffrages. De fait, la sociologie parisienne reste défavorable au FN parti, qui réalise ses meilleurs scores auprès des classes moyennes et populaires vivant dans les zones rurales et périurbaines, touchées par la désindustrialisation et le chômage. Bref, rien à voir avec Paris, une grande métropole qui symbolise plutôt "une mondialisation réussie", selon l'analyse du géographe Christophe Guilluy.
Mais le FN affiche sa combativité et sa confiance pour les municipales de mars 2014.
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