mercredi 15 mai 2013

Violences à Paris : les ratés de la préfecture de police


Exclusif Le Point 


La préfecture de police avait été alertée des risques de débordements. Mais avait visiblement décidé de passer outre. On connait la suite.

L'idée était séduisante : les joueurs du PSG soulevant le trophée de champion avec la tour Eiffel derrière. Mais, à la place, ce sont des images de violence qui font depuis hier soir le tour du monde. Une trentaine de
blessés, dont un gendarme et deux policiers, des voitures brûlées, des vitrines brisées, une vingtaine de casseurs interpellés..., les débordements dans la capitale autour de la célébration du titre de champion du PSG suscitent de nombreuses critiques, notamment à l'intérieur de la police. "C'est un fiasco, confie au Point.fr un responsable policier chevronné. J'ai honte pour la préfecture de police."
Les pouvoirs publics, et notamment la préfecture de police de Paris, ont-ils commis une faute en sous-estimant les risques ? Au premier rang des accusés : la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) dirigée par René Bailly. 60 policiers - sur 700 agents que compte cette direction - sont dévolus aux violences urbaines, dont près d'une dizaine travaillent spécifiquement sur les hooligans. En théorie, ce sont eux qui alertent en amont les autorités sur les risques de dérapage. "Il était prévisible que les ultras virés du Parc profitent de l'événement pour se venger de la politique de sécurité menée par le club depuis trois ans", explique le même responsable policier.

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