vendredi 24 mai 2013

Primaire à Paris : NKM fragilisée

La question du mariage pour tous s’invite dans la campagne interne de l’UMP et pourrait brouiller les cartes. La victoire de Nathalie Kosciusko-Morizet n’est pas acquise.



La droite parisienne aurait-elle remis en route la machine à perdre ? On peut se le demander au vu du fiasco qui menace la primaire destinée à désigner son candidat pour les prochaines élections municipales. Fiasco de l’organisation elle-même, fiasco possible pour celle qui partait archifavorite : Nathalie Kosciusko-Morizet. Car la victoire de l’ancienne ministre n’est plus du tout certaine, en tout cas dès le premier tour, et l’inquiétude a gagné son entourage, voire la candidate elle-même.
En cause : le faible nombre de citoyens inscrits à cette primaire, qui se déroulera sur Internet moyennant la somme de 3 euros, ce qui en dissuade plus d’un. La fédération UMP de Paris en escomptait 50 000 ; ils sont aujourd’hui à peine plus de 10 000. Même si le délai a été rallongé de quelques jours (le vote doit intervenir début juin), on sera de toute façon loin du compte, et NKM ne pourra pas bénéficier de cette dynamique sur laquelle elle comptait pour réussir son « parachutage » à Paris (elle est élue de l’Essonne) et son entrée dans la vraie campagne municipale.

Ménager l’électorat bobo
Plus ennuyeux encore pour elle : la mobilisation des anti-mariage pour tous, qui reprochent à Nathalie Kosciusko-Morizet son abstention sur le mariage homosexuel et le dépôt d’un amendement visant à sanctionner les maires qui refuseraient de célébrer lesdits mariages.
Moitié par conviction personnelle, moitié par intérêt électoral, NKM a cherché à ménager un électorat bobo qui pourrait lui être précieux dans sa tentative de reconquérir la capitale sur la gauche. Mais elle a oublié au passage l’étape de la primaire, qui ne devait être pour elle qu’une formalité. 


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