C’est maintenant une évidence pour chacun : alors que Paris ne regroupe que deux des onze millions d’habitants qui peuplent l’Île de France, alors que les transports rapprochent nos territoires, alors que la plupart de nos concitoyens partagent leur vie entre Paris et sa proche banlieue, le découpage administratif actuel est archaïque et ne reflète plus la réalité de nos modes de vie.
La réponse à ces évolutions ne doit donc pas être administrative, mais fondée sur les aspirations des Franciliens. Comment se fait-il que des habitants de Vanves ne puissent scolariser leurs enfants dans les écoles du 14ème arrondissement alors que ces villes sont voisines ? Ou que les Parisiens ne puissent pratiquer le sport que sur les rares équipements que la ville de Paris a rénovés durant ces douze dernières années ?
Plus généralement, aucun des défis qui nous attendent ne pourra être relevé dans le cadre étroit du Paris : ni le développement économique pour peser face aux grandes métropoles comme New-York, Londres ou Shanghai, ni la sécurité qui s’organise déjà à l’échelle du Grand Paris grâce à la police d’agglomération, ni le logement, puisqu’il est évident que la pénurie actuelle ne pourra pas trouver sa réponse seulement à l’intérieur des murs d’une ville dont les limites sont figées depuis un siècle et demi.
Pourtant, aucun de ces besoins essentiels ne figure dans le texte que le Gouvernement a taillé sur mesure pour Mme Hidalgo : la logique administrative l’a emporté sur l’intérêt des Franciliens, et l’empressement de créer une nouvelle structure a précédé la réflexion sur les missions qu’on allait lui confier.
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