Homme politique et militant associatif, Jean-Luc Romero se bat depuis de longues années pour les droits des homosexuels. Quatre mois après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous, il s'est marié avec son compagnon, le 27 septembre dernier, à Paris. Il revient pour Le Plus sur cette journée symbolique.
Nous sommes mariés. Le couple que j’ai le bonheur de faire avec mon compagnon, Christophe, est enfin reconnu par notre République, par cette République dont la devise est ce fameux triptyque qui nous sert, qui doit nous servir de guide : "Liberté, Égalité (*), Fraternité".
Je ne vous le cache pas, comme beaucoup de couples je pense, j’avais beaucoup imaginé cette cérémonie, notamment ce fameux "oui" qui ferait de nous des citoyens à part entière, non des citoyens de seconde zone : l’émotion de mon compagnon, la mienne, celle de ma mère, de nos témoins, de nos proches…
Que de chemin parcouru en 30 ans
Je me suis imaginé beaucoup de choses.
Je m’imaginais repenser à la situation d’il y a encore quelques années, où l’homosexualité était un délit et, où la première fois où je suis entré dans une boîte gay, les policiers ont fait une descente… Que de chemin parcouru en 30 ans !
(*) NDLR : l'égalité n'est pas encore atteinte puisque la loi Taubira sur le mariage dit pour tous a exclu du dispositif 11 nationalités, par respect des conventions internationales, qui s'imposent au droit français, lire Rue 89 J’ai fait l’erreur de tomber amoureuse d’une Polonaise, et le Monde Onze nationalités exclues du "mariage pour tous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire