Le "coup politique" personnel va-t-il se transformer en "fiasco politique" pour l'UMP ? En laissant entendre clairement aux électeurs de la droite républicaine - volontairement ou involontairement - qu'ils avaient l'autorisation de voter pour un candidat du Front national jugé "moins sectaire" qu'un candidat socialiste, Fillon a-t-il lâché une bombe à fragmentation ?
En faisant ce choix surprenant, le disciple de Philippe Séguin - chef de file du gaullisme social, mort en 2010 - a totalement désorienté les responsable de l'UMP. La plupart d'entre eux se sont désolidarisés de son propos, voire même l'ont condamné, tandis que Pécresse et Baroin tentaient de le minimiser, en assurant que Fillon n'avait pas changé de ligne.
La défense est assez peu convaincante pour une raison de bon sens : si l'assertion de l'ancien chef du gouvernement avait le même sens que le "ni-ni" - ni vote pour le PS, ni vote pour le FN - prôné unanimement par la direction de l'UMP, Fillon compris, pour faire pièce au front républicain, elle n'aurait évidemment pas provoqué une telle levée de boucliers dans son propre camp.
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