mercredi 24 juillet 2013

Paris : peur sur la ville

Les nuages s’amoncellent sur Paris, première destination touristique du monde

La tour Eiffel, le Louvre, le Sacré-Cœur mais aussi les grands magasins, les boutiques de luxe, la gastronomie, l’art de vivre… Rien d’étonnant à ce que, avec de tels actifs, Paris caracole en tête des destinations touristiques les plus fréquentées au monde. Reste à savoir pour combien de temps encore. Car entre un marché rendu de plus en plus concurrentiel par les politiques agressives de nouveaux entrants et une offre parisienne qui, à bien des égards – sécurité, capacités hôtelières, accueil… – mériterait d’être optimisée, la Ville lumière, celle d’Amélie Poulain et des rois de France, pourrait rapidement voir ses positions menacées. En cause : une incapacité persistante à traiter l’activité touristique à sa juste valeur, à y voir une industrie porteuse d’emplois, de retombées financière et d’image et donc, hautement stratégique, assortie d’une nette tendance à vivre sur ses acquis..
Un niveau de fréquentation en progression de 100 000 visiteurs par rapport à 2011, des retombées financières qui représentent près de 40 % des 110 milliards engrangés sur l’année par l’ensemble du pays, une fréquentation hôtelière en hausse de 0,2 % et une tour Eiffel qui reste le deuxième monument payant le plus visité de France… à première vue, rien de neuf sous le soleil parisien et surtout, aucune menace à l’horizon pour la ville qui, cette année encore, conserve son titre de première destination touristique au monde. Gare toutefois à ne pas céder trop vite au confort de l’autosatisfaction.




Des chiffres en trompe l’oeil
Parmi eux, Marc Teyssier d’Orfeuil, fondateur de Com’Publics et directeur de la rédaction du magazine Made in France, qui rappelle que le “volume” de visiteurs annoncé est à prendre avec précaution, sachant qu’est également comptabilisé comme “touriste” l’automobiliste hollandais qui traverse la France dans la nuit pour aller passer ses vacances en Espagne et qui, au final, quitte le pays après n’y avoir dépensé que l’équivalent d’un plein d’essence et d’un sandwich.

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