mardi 2 juillet 2013

Notre destin se joue dans un taxi parisien

Stéphane Soumier
journaliste, BFM Business
Après tout, on pourrait se dire qu’on s’en fout totalement des taxis parisiens. Sauf que non. Ce n’est pas un hasard si, depuis le rapport Rueff-Armand, ils sont le baromètre de notre volonté de réforme.
Or, visiblement, on se prépare à tuer dans l’œuf une activité naissante et pleine de promesse. Si l’on en croit le patron de la société Snapcar, le gouvernement est en train de préparer la mort des VTC, véhicule de tourisme avec chauffeur (son point de vue, publié ce week-end).
Je voudrais vous convaincre de l’importance des enjeux. Il y a d’abord, évidemment, les questions de compétitivité de la capitale. Il y a aussi, le gisement de croissance détaillé avec beaucoup de clarté par le jeune patron de Chauffeur privé.com (vous trouverez le détail ici, mais je vous le rappelle en une phrase : dans les capitales occidentales où on a libéralisé le secteur, les clients habituels ont multiplié leur trajets par 3 ! C’est bien le triomphe de l’offre qui fait grossir le gâteau)
Mais l’essentiel est ailleurs encore.

L’essentiel c’est que les taxis, à bon droit, revendiquent une rente de situation. Parce qu’ils ont dépensé des centaines de milliers d’euros pour s’acheter une plaque. Et que le problème de ces rentes, c’est que par définition elles ne tiennent pas compte de l’évolution économique

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