Une étude indépendante a chiffré le projet alternatif défendu par les associations pour épargner les serres du jardin d'Auteuil, classées monument historique. Mais le résultat fait polémique.
En avril dernier, la Ville l'avait affirmé haut et fort: c'était l'expertise qui devait permettre de «rapprocher les points de vue». Visiblement, c'est raté. Le torchon brûle toujours entre la Fédération française de tennis (FFT) et les défenseurs du patrimoine concernant l'extension de Roland-Garros sur une partie des serres du jardin d'Auteuil, classées monument historique.
Présentées lundi, les conclusions de l'étude indépendante sur la faisabilité d'une couverture de l'A13, solution prônée par les associations pour épargner les serres, sont pour le moins inattendues.
Votée au Conseil de Paris il y a deux mois et diligentée par la FFT, l'expertise devait à l'origine porter sur le chiffrage du seul contre-projet des défenseurs du patrimoine, soit 6 400 m2 de couverture de l'A13, la privatisation d'une partie de l'avenue de la porte d'Auteuil ainsi que l'extension du court no 1 pour un coût total de 53 millions d'euros.
Or, au final, surprise: une option supplémentaire s'est invitée dans l'enquête. «Nous avons fait étudier deux projets, celui porté par les associations et un autre, couvrant cette fois 27.000 m2 d'autoroute, ce qui correspond à notre besoin de gagner 2,5 hectares», confirme Gilbert Ysern, le directeur du tournoi de Roland-Garros. Conclusion: d'après le dirigeant, le premier coûterait 75 millions d'euros et le second, le seul valable aux yeux de la FFT, atteindrait 280 millions, auxquels il faudrait encore ajouter 340 millions pour les travaux et les infrastructures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire