Plusieurs dizaine de milliers d’euros de subventions données à des associations liées aux syndicats en grève : c’est bien ce que viennent de décider le Conseil général de Seine-Saint-Denis ainsi que plusieurs municipalités de ce département pour soutenir les grévistes de l’usine d’Aulnay. Problème : les contribuables ne sont pas d’accord de cet usage de l’argent public qui est le leur, car cela ne respecte pas le principe de neutralité des collectivités territoriales ( voir aussi Subventions aux grévistes à Argenteuil).
L’Internationale du 93
Gérard Ségura est le maire d’Aulnay-sous-Bois et aussi conseiller général de la Seine-Saint-Denis. Mais il fait partie de ces syndicalistes reconvertis en politique… ou qui ont reconverti la politique en syndicalisme. Quoi qu’il en soit, Gérard Ségura a occupé des responsabilités dans le Syndicat National des Instituteurs (SNI) jusqu’en 1983 avant d’adhérer à Force Ouvrière. Là, il intègre le bureau national du Syndicat National Unifié desDirecteurs et Instituteurs (SNUDI-FO). Puis il devient le secrétaire général adjoint de l’Union départementale de Force Ouvrière de Seine-Saint-Denis. S’il prend la carte du parti socialiste en 1986, il faut rappeler un vieil adage : une fois syndicaliste, toujours syndicaliste. C’est bien pour cela que Gérard Ségura n’est pas insensible à la lutte des camarades de Peugeot-Citroën dont l’usine située sur sa commune menace de fermer et fait régulièrement la Une des journaux. De là à soutenir financièrement les camarades de la CGT, il n’y a qu’un pas queGérard Ségura a allègrement franchi avec son conseil municipal : une subvention de 23.000 euros est donnée pour venir en aide aux salariés grévistes. Les contribuables d’Aulnay se retrouvent ainsi à financer la grève à leur corps défendant.
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