dimanche 24 février 2013

Un regard sur Bertrand Delanoe : la folie fiscale du maire de Paris


En décembre 1975 le Gouvernement de Raymond Barre fait voter au Parlement le nouveau statut de la ville de Paris, un statut qui dote la Capitale pour la première fois depuis 105 ans d’un maire à part presque entière qui succédera à Jules Ferry. Le statut est taillé sur mesure pour Michel d’Ornano et pour faire de la capitale une place forte de la majorité Giscardienne avec un budget de quinze milliards de francs  et 40 000 postes fonctionnaires alors même que la nouvelle municipalité n’exercera pas la plénitude des compétences dévolues à une commune. Tout est ainsi fait pour que l’homme qui contrôlera Paris en 1977 puisse en faire une citadelle électorale. Manque de chance pour Giscard d’Estaing c’est Jacques Chirac qui au terme d’une campagne électorale d’une violence inouïe emporte la timbale et s’installe pour 18 ans place de l’Hôtel de Ville.
Le maire de Paris a une chance absolument incroyable car bien qu’il ne soit officiellement que « Monsieur le Maire », il est en fait à la tête d’une collectivité qui est à la fois commune et département.
Ainsi le Conseil de Paris se réunit il soit en tant que conseil municipal soit en tant que conseil général. Il exerce les deux champs de compétences. Il y a pourtant une subtilité supplémentaire car il n’exerce pas la plénitude des compétences dédiées à ces types de collectivités : Dans un certain nombre de matières importantes et coûteuses telles que la sécurité ou les transports les compétences sont partagées voire totalement exercées par la Région île de France et plus encore par l’Etat au travers de la Préfecture de Police de Paris. Ainsi une part importante des « agents de la Ville de Paris » voit ses rémunérations et les conditions d’exercice de ses activités professionnelles fixées par la ville de Paris mais les rémunérations en tant que telles sont effectuées, payées, par l’Etat. On appelle ça une invitation au clientélisme :

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