Créer une vitrine du savoir-faire numérique français, un incubateur géant en plein cœur de Paris, tel est le but affiché par Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique, avec son projet « Paris Capitale Numérique ». Depuis quelques jours a démarré la consultation publique sur ce sujet. Un questionnaire en ligne permet à tous ceux qui se sentent concernés de donner leur avis, préciser leurs attentes et livrer leurs bonnes idées.
Réunion publique chez Cap Digital
Ce questionnaire sera ouvert jusqu’au 1er avril, mais une première restitution sera faites dans quelques semaines, à l’occasion du séminaire gouvernemental prévu pour le 28 février prochain. Les résultats définitifs seront récoltés par le Caisse des dépôts, qui est chargé de la mission de préfiguration de ce projet et qui devra rendre ses conclusions en juin. L’idéal, selon la ministre, serait que les premières start-up puissent poser leurs valises dans ce nouveau quartier numérique avant la fin de l’année.
Pour pouvoir se faire une idée plus précise de ce projet, le pôle de compétitivité francilien Cap Digital organisait le 12 février, une réunion publique d’information dans ses locaux, dans le 12ème arrondissement de Paris, avec la présence de Philippe Dewost, directeur adjoint de la Caisse des Dépôts en charge du programme d’économie numérique, qui présentera la consultation et animera les débats.
Ce projet va certainement susciter beaucoup de questions, car Paris est loin d’être une zone vierge en matière d’innovation numérique. La capitale et ses environs comptent déjà deux pôles de compétitivité (Cap Digital et Systematic), un institut de recherche technologique (SystemX à Saclay), huit incubateurs gérés par la ville de Paris, un incubateur créé par cinq institutions scientifiques (Agoranov), une poignée de pépinières d’entreprises, etc. Sans oublier, évidemment, l’association Silicon Sentier qui fédère nombre d’acteurs du numérique et qui propose entre autres un espace de co-working (La Cantine) et un programme de développement de projets (Le Camping).
La proximité physique comme moteur d’innovation
Pourquoi, alors, créer une zone supplémentaire ? « Tous ces acteurs sont actuellement dispersés », déplore Fleur Pellerin dans une vidéo. Son projet, au contraire, vise à concentrer un grand nombre d’acteurs – entreprises, instituts de recherche, investisseurs, etc. - dans une même zone, à Paris ou en proche banlieue. L’idée étant de miser sur la proximité géographique de tous ces acteurs pour créer un nouveau dynamisme. Un peu comme dans la Tech City dans l’est londonien, qui abrite environ 200 entreprises et qui compte des partenaires prestigieux comme Google, Amazon, Intel, ou Cisco.
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