Des militants associatifs, des artistes et des sociologues alertent sur le danger du projet immobilier sur le quartier de Belleville porté par la Mairie de Paris. « Belleville est aujourd’hui de nouveau fragilisé, comme d’autres quartiers du Nord-Est de Paris, par un mouvement de fond qui conduit à repousser toujours davantage aux marges de la ville les plus précaires mais aussi ceux-là qui, hier encore, parvenaient tant bien que mal à s’y loger et à y mener leurs activités... ». Une pétition est en ligne.
Lorsqu’on pousse la porte du 48 ou celle du 50, rue Ramponeau, juste après le commissariat du quartier de Belleville, on découvre la même grande cour pavée au charme indéniable avec ses plantes qui grimpent aux murs. De part et d’autres, les façades intérieures ont été ravalées, les ateliers en rez-de-chaussée accueillent des artistes et, vers le fond, la cour se prolonge par un coin de verdure où se cachent d’autres ateliers. C’est d’ailleurs dans un de ces derniers qu’est née l’association des Ateliers d’artistes de Belleville, en 1989. Un groupe d’étudiants de sociologie de Paris 8-Vincennes-Saint-Denis qui a travaillé sur ce quartier au premier semestre de l’année universitaire écoulée, l’avait qualifié à tort de cour « gentrifiée ». Car la cour du 48-50 rue Ramponeau ne ressemble en rien à ces micro-îlots embourgeoisés que sont la cour de Bretagne ou le Lavoir, étudiés dans le Faubourg du Temple par la géographe Anne Clerval (1).
la suite : Mediapart
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