Alors que la campagne de son adversaire NKM semble patiner, la candidate socialiste à la mairie de Paris présence ce dimanche 8 décembre l'intégralité de son programme. "Le Nouvel Observateur" a choisi de se pencher sur les principales mesures. Revue de détails.
Logement : du social, du social, encore du social
Paris deviendra-t-elle la capitale des locataires ? Dans son programme pour les municipales de mars 2014, la candidate Anne Hidalgo a choisi de faire du logement sa priorité n°1. Pas étonnant vu le niveau des prix et des loyers, parmi les plus chers de France. Sans compter des délais d’attente interminables pour obtenir un logement social.
A l’instar de la politique actuelle du gouvernement, la candidate entend porter ses efforts sur le secteur locatif, sous ses deux facettes privé et public, pour améliorer la situation des Parisiens. Sa méthode ? Créer un "choc" sur le marché du logement : "Je veux bousculer les habitudes, innover, transgresser les frontières territoriales et idéologiques, mobiliser tous les acteurs publics et privés", déclare-t-elle. Sa politique s’articule autour de deux volets principaux.
Premier axe : le logement social. Soulignant que 70 % des habitants sont éligibles à l’obtention d’un HLM, Anne Hidalgo veut atteindre "25% de logements sociaux en 2025 et 30% en 2030" en actionnant 3 leviers. Tout d’abord, la construction, en misant sur la loi de mobilisation du foncier public et l’assouplissement des normes de construction décidées par ordonnances ces derniers mois.
A ce sujet, la candidate jette un pavé dans la mare, en proposant la construction de tours mixtes de bureaux et d’habitation de 50 m de hauteur ! Ensuite, la création d’un droit de "postemption", permettant "à la Ville ou à ses bailleurs sociaux de racheter les logements des locataires menacés par la vente à la découpe et qui ne peuvent acquérir leur appartement". Enfin, la reconversion de 200.000 mètres carrés de bureaux en logements. Reste à savoir comment, car il lui faut convaincre leurs propriétaires institutionnels, dubitatifs face au coût des travaux et à la rentabilité potentielle de l’opération.
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