Le jeudi 12 décembre, le seuil d’alerte aux particules fines a été dépassé pour la quatrième journée de suite à Paris. Depuis 2007, on n’avait jamais enregistré un tel pic de pollution. Cela rappelle, s’il en était besoin, qu’il y a urgence à réduire la circulation automobile à Paris. Profitant peut-être de l’émotion suscitée par cette situation, le gouvernement vient de faire passer, dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation, un projet de loi qui permet aux maires de fixer le prix du stationnement et de l’amende. En cause notamment : le prix du PV à Paris (17 euros), insuffisamment dissuasif, qui pourrait être porté à 36 euros. Les tâches de verbalisation pourraient, en outre, être confiées à des sociétés privées.
Pour réduire la circulation automobile, cette méthode punitive n’est pas la bonne car elle risque de pénaliser ceux qui, parmi les automobilistes parisiens, n’ont pas d’autre choix que celui de la voiture, pour des raisons professionnelles notamment (pensons par exemple aux infirmières). La justification écologique que le gouvernement y apporte est d’autant plus aberrante que, le même jour, les députés ont voté l’augmentation de 3% de la TVA sur les transports en commun, ce qui aura des répercussions directes sur le coût du pass Navigo !
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