S'appuyant sur une communication très travaillée, la chef de file de l'UMP aux municipales parisiennes s'impose peu à peu dans l'imaginaire des électeurs.
"Vous n'allez pas encore parler de sa coupe de cheveux !" s'insurge-t-on, mi-amusé, mi-exaspéré, dans l'équipe de campagne deNathalie Kosciusko-Morizet. "Intéressez-vous un peu au fond, pas toujours à l'image..." Soit, mais quel fond ? Interrogés sur les propositions de la candidate UMP à la mairie de Paris, la plupart des Parisiens avouent volontiers leur ignorance. Voire leur désintérêt. "Franchement, je n'en sais rien", "Je n'ai pas suivi", "On verra plus tard", répondent les uns et les autres, sympathisants de gauche comme de droite. Des mesures préconisées par NKM en matière de sécurité, de ses positions sur l'immigration, du plan culture dévoilé jeudi dernier, ils ne savent pas grand-chose et n'y attachent guère d'importance. "De toute façon, ce qui se dit aujourd'hui ne ressemble pas à ce qui se dira dans cinq mois, au moment du scrutin", philosophe Denis d'Argent, 76 ans, artiste-brocanteur et habitant de longue date de la capitale. Le constat vaut aussi pour Anne Hidalgo, dont les électeurs ne connaissent bien souvent que le titre de "dauphine" de Bertrand Delanoë. Autant dire qu'à ce stade tout se joue sur l'image.
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