Il n'y a pas forcément besoin de traverser le périphérique parisien pour tomber sur un campement de fortune occupé par des populations roms. Paris abrite aussi en son sein des bidonvilles construits à l'abri des regards, sur les anciennes voies ferrées de la petite ceinture ou sur un terrain vague entre deux immeubles. C'est à la rencontre de l'un ces camps urbains invisibles que Christophe Najdovski, la tête de liste des Verts aux élections municipales, a convié les médias dimanche matin. Une demi-douzaine de baraques de 10 à 15 m2 bricolées avec des matériaux de récupération derrière un mur aux abords de la porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement.
Loin des clichés habituels
"La quinzaine de familles qui habitent ici a reçu un avis d'expulsion en juillet quelques semaines après leur installation mais le juge vient d'accorder un sursis de 4 mois, raconte Ana Verissimo, une militante de la Ligue des droits de l'homme inscrite sur la liste des Verts dans le 18e. On est ici loin des clichés habituels sur les Roms. L'intérieur des maisonnettes est très propre et très coquet, l'alcool est interdit, tous les enfants sont scolarisés et les hommes travaillent." "On découpe la ferraille qu'on trouve dans la rue", confirme l'un d'entre eux sans s'étendre davantage.
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