Bien que soutenue par Bertrand Delanoë, la première adjointe a dû batailler sec pour être désignée comme candidate par ses pairs. Retour sur une trajectoire pas aussi lisse qu'on le pense...
Dans son local de campagne, elle est arrivée en avance. Comme toujours. Vêtue d'une robe tricolore presque assortie au décor fait d'aplats de couleur, Anne Hidalgo raconte sa rituelle escapade au Festival d'Avignon. Le ton est posé, la voix douce, le propos un tantinet convenu. A l'évocation de son image d'héritière, dénuée de charisme, véhiculée par ses adversaires, son regard devient noir. Son propos plus tranchant. Son énervement palpable. Anne Hidalgo révèle son autre facette. Rétive aux critiques et prête à rendre les coups. "J'ai toujours eu à me libérer des étiquettes qu'on a voulu me coller, insiste-t-elle. On peut être leader sans marcher sur la tête des gens. Et une chose est sûre : je sais d'où je viens et personne n'a réussi à me faire dévier du chemin où je voulais aller."
Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, est bien "une main de fer dans un gant de velours", comme la décrit la députée (PS) de Paris Annick Lepetit. Ses modèles en politique sont à chercher du côté de Simone de Beauvoir ou d'Anaïs Nin, des féministes au caractère bien trempé.
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