Ses sorties sur les Roms succèdent à des critiques contre la stratégie ultra-droitière de Patrick Buisson. Tant et si bien que l’on se demande si l’on connaît vraiment Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris l’an prochain. Dans ce qui constitue la première biographie (“NKM la femme du premier rang”, co-écrit avec Olivier Faye, ed Jacob-Duvernet), qui lui est consacrée, le journaliste Gaspard Dhellemmes, raconte le parcours d’une femme politique ambitieuse et « control-freak ». Entretien.
On dépeint souvent Nathalie Kosciusko-Morizet comme une femme ambitieuse et calculatrice. Est-ce que cela correspond à la réalité ?
Gaspard Dhellemmes - Ambitieuse, cela ne fait aucun doute. Calculatrice, le terme est peut être un peu trop péjoratif. Disons que Nathalie Kosciusko-Morizet est, sous des apparences vaporeuses, quelqu’un de très maitrisé, qui ne laisse pas grand-chose au hasard. Son passage à l’armée pendant ses études à Polytechnique et son éducation conservatrice n’y sont pas pour rien. C’est d’ailleurs en référence à ces deux aspects de son parcours, et à son côté « première de classe » que nous avons appelé le livre La Femme du premier rang. NKM est aussi une femme brillante, travailleuse. Capable de maitriser en peu de temps des dossiers très complexes. Nous étions très surpris pendant notre enquête de constater la fascination qu’elle exerce sur ses collaborateurs. Une admiration qui tient beaucoup plus à ses qualités intellectuelles qu’humaines : elle est parfois perçue comme étant un peu cassante et peu empathique.
Dans votre livre, vous expliquez que malgré de nombreuses sollicitations, NKM a refusé de répondre à vos questions. Comment interprétez-vous ce refus ?
NKM a un rapport ambivalent à la médiatisation.
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