La manifestation annuelle des travailleuses du sexe a rassemblé dimanche à Paris entre 150 et 200 personnes, à l’appel du syndicat du travail sexuel (Strass), qui demande notamment la dépénalisation du racolage, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les prostituées sont «de plus en plus isolées du fait des lois (sanctionnant) le racolage ou le proxénétisme», a dénoncé Morgane Merteuil, secrétaire générale du Strass, lors d’une conférence de presse précédant la manifestation, partie de la place Pigalle peu avant 16H00.
«Plusieurs rapports parlementaires sont en cours d’écriture, ils sont toujours partiaux. (...) On met à la tête de ces rapports des personnes connues pour leur abolitionnisme», a-t-elle ajouté, dénonçant, dans ce cadre, la pénalisation des clients, que le syndicat refuse.
Selon elle, «racolage passif, pénalisation des clients, ça revient au même», a-t-elle indiqué, faisant état de la précarisation croissante des prostituées.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé fin mars qu’une proposition de loi sur la prostitution et la traite des êtres humains devrait voir le jour «d’ici l’automne».
Le Sénat a abrogé le 28 mars le délit de racolage passif en adoptant une proposition de loi (PPL) écologiste en ce sens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire