Alors que la garde des Sceaux Christiane Taubira s'escrime de façon plus ou moins florentine à éviter toute polémique sur les multirécidivistes, un document choc démontre au contraire, chiffres à l'appui, combien ce fléau est préoccupant. Après avoir passé au crible un échantillon de 1508 personnes mises en cause pour cinq infractions ou plus en 2009 et 2010 à Paris et sa proche couronne, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) révèle que plus de la moitié (53,4%) de ces stakhanovistes des crimes et délits étaient mineurs au moment de cette étude. Plus édifiant encore, les criminologues mettent en évidence que «plus de 32%» de l'échantillon avaient «15 ans au plus» quand ils ont été pris. De fait, la courbe pointe sans conteste l'explosion du nombre des 13-15 ans impliqués, qui représentent à eux seuls 28,1% du total, sachant que l'étude note la présence d'une soixantaine de mineurs de moins de 13 ans. L'excuse de minorité prévue dans le cadre de l'ordonnance du 2 février 1945, que l'opposition souhaite voir amender, les exonère des sanctions les plus sévères. Elle entretient un sentiment d'impunité chez les caïds les plus endurcis.
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