jeudi 16 mai 2013

Discours de Pierre-Yves Bournazel au Bus Palladium


Mes chers amis,
Quel plaisir de vous accueillir aussi nombreux, aussi déterminés, aussi mobilisés, ici, au Bus palladium ! Un lieu d’inspiration ! Un lieu d’avant-garde ! Un lieu emblématique des soirées parisiennes où les nouvelles tendances de la capitale se sont si souvent dessinées !
Pouvions-nous rêver une étape plus symbolique sur la route que nous traçons ensemble ? Chacun d’entre nous sent bien que nous sommes en train de construire une immense surprise ! Nos idées s’imposent dans le débat, non seulement parce qu’elles sont pertinentes, mais encore parce que nous sommes les seuls, à droite comme à gauche, à avoir engagé une réflexion de fond ! Nous sommes en train de gagner la bataille de la crédibilité mais aussi celle de la notoriété. En l’espace de quelques semaines de campagne, nous nous sommes imposés comme les champions du renouvellement. Et nous n’avons rien perdu de l’authenticité, de la proximité, de la continuité de notre démarche : je suis le candidat des Parisiens ! Servir Paris pendant six ans est ma seule ambition ! Une ambition si forte, si belle, si passionnante, qu’elle se suffit à elle-même ! Quand on aime sa ville, on ne la quitte pas !
Concourir à la mairie de Paris est une décision d’une rare responsabilité. Une décision que nul ne devrait prendre sur la seule base d’un calcul politicien, d’une opportunité conjoncturelle, d’une ambition personnelle ou d’un engouement des médias. La politique n’est pas un jeu. Elle ne devrait pas être un concours d’ego. C’est pourquoi je voulais, avant de m’engager dans cette course, être certain de faire le bon choix et de me montrer digne de Paris.
Cette candidature, mes chers amis, vient de loin. Elle est mûrement réfléchie. Mais cette candidature est un honneur particulier car rien ne m’y prédestinait originellement. Je suis né dans le Cantal, la terre de Georges Pompidou ! Et j’ai grandi en Corrèze où j’ai tout connu : les années Chirac comme l’ascension de François Hollande !
Je suis un Bougnat du centre de la France. Une région très prolifique pour la classe politique puisque Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et François Hollande ont tiré de cette région, soit leurs racines familiales, soit leur ancrage électoral.
Je formule le vœu, vous le comprendrez, que le filon local n’est pas encore épuisé ! Mais, je crois que les terres volcaniques sont connues pour leur exceptionnelle fertilité…
Le ferment de mon engagement remonte à l’adolescence ; la passion de la littérature, le goût de l’histoire, l’amour de la France, la révolte contre les injustices et le refus du fatalisme en ont été les moteurs.
Je me suis nourri de l’exigence de liberté et d’action affirmée, selon des modes différents mais souvent complémentaires, par Voltaire, Albert Camus et les hussards. J’ai admiré la lucidité et le courage des héros de la Résistance et de la France libre face à la barbarie de l’occupant nazi. J’ai grandi à Tulle où chaque année, depuis le 9 juin 1944, un cortège rend hommage à nos 99 pendus et plusieurs dizaines de déportés. J’ai adhéré à l’exigence morale du Général de Gaulle qui a servi la République avec le seul souci de l’intérêt national. Le parcours de Simone Veil m’a enseigné la force d’une vie lorsqu’elle transcende l’horreur et la haine pour se mettre au service des Hommes en général et des droits des femmes en particulier.
Toutes ces figures de la République et des lettres, fortes de leur valeur d’exemplarité, ont façonné au fil des années, à un titre ou à un autre, ma conscience politique. Elles m’ont enseigné la fierté d’être Français. Elles m’ont démontré la force d’un investissement au service des autres. Ces références historiques ou intellectuelles proviennent de la droite, parfois de la gauche mais poursuivent le même idéal par des moyens différents : elles incarnent avant tout, par-delà les engagements partisans, l’action au service de la République et de la France.
Plus tard, dans ma vie d’homme, j’ai pris conscience de l’écrasante responsabilité morale de la politique en visitant le mémorial de Yad Vashem. Il faut avoir vécu cette rencontre avec la mort et avec la vie pour comprendre au plus profond de sa conscience le sens, l’enjeu, la pertinence, la nécessité d’un engagement public fidèle aux valeurs des Lumières.
Jeune adulte, comme plusieurs centaines de milliers d’hommes et de femmes, originaires de toutes les régions de France et du monde, j’ai épousé le destin de Paris parce je croyais en sa vitalité, en ses richesses et en sa promesse de liberté.
Depuis plus de douze ans, j’ai découvert les différents arrondissements de la capitale. Je connais les quartiers qui entreprennent, innovent et créent sans rien ignorer de ceux où se mêlent la colère, le désespoir et malgré tout le talent et la volonté de réussir. Paris se vit et se ressent, mais s’apprend aussi à travers sa diversité et ses contradictions. Dans tous ces quartiers, bourgeois ou populaires, de droite ou de gauche, reflets de la diversité ou non, j’ai rencontré des vies qui s’entrecroisent sans toujours se voir ni se comprendre, mais qui appartiennent toutes à la même communauté de destin. Derrière la carte postale pour touristes, j’ai perçu les difficultés quotidiennes et les aspirations de ses habitants. C’est parce que j’aime Paris que j’ai choisi de regarder la ville en face plutôt que de la rêver comme un musée, de la voir telle qu’elle est et pas telle qu’on croit qu’elle fut. Je connais ses tensions, ses ruptures, ses fractures. Je lis cette juxtaposition entre les plus riches et les plus pauvres au sein d’un bassin de vie déserté par les familles et les classes moyennes. Je sais le besoin de solidarité et de cohésion qui s’impose à nous. Je refuse cette sécession spatiale entre les quartiers où s’affichent le plus grand luxe et ceux où l’inertie politique condamne les habitants à un abandon social. Je ne me résigne pas à cet immobilisme qui affaiblit Paris dans sa globalité. Les quartiers les plus favorisés ne resteront pas forts dans une ville devenue plus faible. Ils ne demeureront pas riches dans un ensemble urbain appauvri.
Je suis engagé depuis une décennie au service de la capitale. Paris m’a donné la force de rêves plus grands, construits grâce au travail et à la persévérance. Aux côtés de Françoise de Panafieu, à la mairie du 17ème arrondissement, à la présidence du groupe UMP de l’Hôtel de ville puis comme porte-parole de sa campagne en 2008, j’ai découvert le monde politique. Un monde auquel aucune ascendance et aucun réseau ne me prédestinaient. Je me suis construis comme vous ! Je me construis avec vous ! Je me suis construis pour vous !
Je ne suis l’héritier de personne. Je n’appartiens à aucun cénacle, à aucune écurie et à nul courant. Je n’ai jamais bénéficié de passe-droits, de privilèges ou de petits arrangements. Jamais une fonction ou un mandat ne m’ont été offerts sur un plateau en argent.
J’ai choisi de m’investir dans le 18ème arrondissement quand j’aurais pu me contenter d’options politiques plus faciles. J’ai choisi un territoire de reconquête et de défis, un arrondissement aux multiples couleurs qui accumule tant de difficultés et qui en même temps possède tellement d’atouts.
L’engagement dans le 18ème arrondissement n’est pas un vain mot. Il est une urgence sociale. Il devrait être une priorité de la ville de Paris et du gouvernement. A la tête de l’opposition, je m’y emploie de toutes mes forces, entouré de militants dévoués et d’associations admirables. J’ai compris quelle est la responsabilité d’un élu face à une mère de famille désemparée parce qu’elle ne sait plus comment remplir les assiettes de ses enfants. J’ai mesuré à quel point le chômage et l’exclusion fragilisent le lien social jusqu’à faire perdre leur dignité aux Hommes. J’ai lu dans les yeux de locataires la peur d’être expulsé parce que les loyers sont insoutenables à Paris. Je me souviens de ce jeune homme anéanti parce qu’il venait d’apprendre sa séropositivité. Toutes ces rencontres m’ont construit. Elles ont façonné ma détermination parce que chaque échange a démontré le degré d’exigence, la rectitude, le courage, la résistance qui doivent accompagner l’action des responsables publics. La vie politique est une épreuve de vérité à laquelle personne ne peut se soustraire.
Depuis cinq ans au Conseil de Paris, je mène une opposition ferme, mais pas fermée, face à la politique de la majorité sortante.
J’ai écouté les Parisiens. Ils n’adhèrent ni aux artifices d’une communication émolliente, ni à la perspective d’une alternance construite sur une opposition systématique. Ils ressentent en revanche au plus profond d’eux-mêmes le besoin d’une action publique plus énergiquement tournée vers la résolution de leurs difficultés quotidiennes.
J’ai mesuré les défis que nous devons relever comme les opportunités qui se trouvent devant nous.
J’ai compris le rôle que devrait jouer une campagne municipale pour rassembler les citoyens, porter un nouvel espoir et incarner le changement.
Ma démarche n’est pas une candidature de témoignage. Elle ne vise pas davantage à poser des jalons ou à prendre date. Elle ambitionne de représenter l’espoir et l’avenir dès 2014.
Je respecte toutes les candidatures à cette primaire et je fais campagne dans la dignité et la clarté. Mais, il n’y a pas d’ambiguïté quant à l’objectif que je poursuis : je suis candidat pour gagner !
Je serai le maire du renouvellement, vous l’avez compris.
Mais, je serai surtout un maire utile.
Être un maire utile, ce n’est pas être un maire qui manque de souffle ou d’ambitions. Ce n’est pas être un maire au rabais.
Être un maire utile, c’est au contraire être un maire qui s’engage à consacrer toutes ses forces à la résolution des difficultés quotidiennes des Parisiens.
Être un maire utile, c’est préférer la légitimité d’en bas à la notoriété d’en haut.
Être un maire utile, c’est refuser les artifices d’une communication futile.
Être un maire utile, c’est être le maire de la semaine autant que le maire du week-end.
Être un maire utile, c’est substituer à la politique des faux semblants la résolution des vrais problèmes.
Être un maire utile, c’est comprendre la noblesse d’un engagement au service des difficultés concrètes des Parisiens.
Mes chers amis, sur cette route d’un engagement utile, nous rencontrons les partisans du « tout va bien » et les zélateurs du « bon bilan ».
Nous le savons, ils excellent depuis 2001 sur le terrain de la communication. Ils dresseront face à nous une armée d’attachés de presse. Et ils dresseront face à nous la puissance de l’Hôtel de ville, la puissance de la Région, la puissance de l’Etat. Ils chercheront à nous endormir. Ils refuseront le débat. Ils pratiqueront l’autosatisfaction. Ils manieront l’arrogance.
Contrairement à eux, je n’ai pas les moyens financiers d’être accompagné par les meilleures agences de communication de Paris. Mais j’ai les moyens de répondre aux aspirations profondes des Parisiens. Je m’y emploie de toutes mes forces. Avec humilité mais avec détermination.
Et je les gênerai parce qu’ils n’ont pas prise sur moi !
Et je les étonnerai car je refuse le sectarisme !
J’ai voté en faveur du développement du tramway qui répond aux préoccupations environnementales des Parisiens, offre des possibilités de déplacement en rocade et permet de surcroît des rénovations urbaines heureuses.
J’ai soutenu le projet Vélib’ qui s’inscrit intelligemment dans la réalité et les enjeux d’une grande ville du 21ème siècle.
Je reconnais que « Nuit blanche » s’inscrit désormais pleinement dans le calendrier des Parisiens.
Ces réussites ne doivent pas être remises en cause au nom de je ne sais quelle logique d’alternance. Elles méritent au contraire d’être pérennisées et approfondies. Je refuse le dogmatisme parce que j’ai mesuré à quel point cette posture a divisé les Parisiens et affaibli notre ville depuis 2001. La pire des politiques serait de reproduire à l’envers le sectarisme que nous combattons depuis plus d’une décennie. Je sais que cette position pragmatique me donne plus de force et de légitimité pour dénoncer l’échec de la gauche à Paris. Je sais qu’elle me permettra demain d’être animé par la seule recherche de l’intérêt général.
Seul le pragmatisme fonde mon action politique. Et j’invite les Parisiens à se nourrir de cette démarche empirique.
S’ils considèrent qu’il est plus facile aujourd’hui qu’en 2001 de louer ou d’acheter un bien immobilier, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que trouver une place en crèche est plus aisé aujourd’hui qu’en 2001, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent qu’il y a moins d’embouteillages aujourd’hui qu’en 2001, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que les lignes 4 et 13 du métro par exemple sont moins saturées aujourd’hui qu’en 2001, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que les transports en commun sont plus accessibles aux personnes âgées et à mobilité réduite ainsi qu’aux parents équipés de poussettes ou aux voyageurs munis de valises, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que la qualité de l’air s’est améliorée depuis 2001, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que les hausses d’impôts, le doublement des dépenses de gestion courante et le triplement de la dette depuis 2001 répondent aux canons d’une bonne gestion publique, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que la sécurité à Paris s’est renforcée depuis 2001, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que la capitale a accompli des progrès spectaculaires en termes de propreté, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que le monde de la nuit et celui des riverains excédés par le bruit vivent davantage en harmonie, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que Paris a toujours un temps d’avance sur Berlin, Londres ou Barcelone, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent que la majorité sortante s’est massivement investie au service des préoccupations premières des Parisiens (le logement, la petite enfance, les transports, la sécurité, la propreté), s’ils considèrent que la majorité sortante a favorisé l’emploi par un soutien massif à l’enseignement supérieur, à la recherche et aux entreprises, alors ils voteront pour Madame Hidalgo.
S’ils considèrent l’inverse, c’est-à-dire s’ils considèrent, comme moi, que le temps est venu de sortir de notre torpeur, de nous débarrasser de nos a priori, d’ouvrir les yeux, de s’attaquer aux problèmes du quotidien, alors je suis prêt à marcher à leurs côtés et à travailler avec eux.
Les Parisiens n’attendent pas une révolution.
Mais ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes qu’avec un changement dans les priorités nous pourrons faire mieux en six ans que Madame Hidalgo en dix-neuf ans.
Ils veulent ce choix.
Et dans cette élection, je leur offre cette possibilité. Je leur offre cette possibilité comme personne parce que je suis le candidat des Parisiens. Le candidat investi depuis une décennie au service des Parisiens. Le candidat animé par aucun autre moteur que l’amour de sa ville.
Mes chers amis, nous rencontrons également parfois sur notre route les adeptes de la division, les thuriféraires dogmatiques et les idéologues manichéens.
Et bien, je leur dis aujourd’hui : il n’y a pas un Paris bobo, un Paris africain, un Paris juif, un Paris arabe, un Paris gay, un Paris chinois ! Il y a Paris !
Il n’y a pas un Paris des beaux quartiers et un Paris populaire ! Il y a Paris !
Il y a Paris, dans son unité comme dans sa diversité !
Il y a Paris qui nous rassemble autour de la même communauté de destin !
Les journalistes aiment découper notre ville en arrondissements roses pour les socialistes et en arrondissements bleus pour l’UMP. Mais je ne connais qu’une seule couleur : celle du rassemblement ; celle du bon sens ; celle de l’audace.
Je suis venu dire aux Parisiens de droite, aux Parisiens de gauche, aux Parisiens du centre, aux Parisiens sans étiquette que nous pouvons, que nous allons réussir ensemble.
J’ai la conviction que la reconquête de Paris ne sera pas la conséquence du conservatisme mais le fruit de l’imagination, de l’innovation, de la création et du panache.
J’ai entendu l’appel des Parisiens qui nous invitent à les rejoindre dans leur course effrénée au changement.
J’ai compris qu’ils veulent être représentés par un maire qui leur ressemble et qui pourtant les étonne.
Je me présente devant eux en homme libre. Libre d’aller vers les autres. Libre de tendre la main aux citoyens qui n’ont jamais appartenu à notre famille politique et qui l’ont parfois combattue. Libre de dépasser les clivages pour mieux rassembler. Libre de construire l’alternance à Paris.
Je suis un homme qui n’appartient à personne et qui appartient à tout le monde.
Cette liberté, j’en fais la promesse solennelle, je ne la galvauderai sur aucun autel politique, au profit d’aucune compromission, sous l’influence d’aucun groupe de pression.
Cette liberté, j’entends la mettre exclusivement au service de l’intérêt des Parisiennes et des Parisiens.
Depuis plusieurs années, avec mon équipe, je suis à l’écoute des forces vives de notre ville. J’ai perçu chez l’ensemble de nos interlocuteurs (économiques, sociaux, culturels, sportifs, associatifs…) un désir d’une offre politique renouvelée, un appétit de changement, un regard bienveillant sur la possibilité d’un autre avenir, une curiosité pleine de promesses. Nous sommes riches de ces échanges. Le projet que nous proposons aux Parisiens n’a pas été improvisé sur un coin de table. Il est le fruit de ces rencontres, de ces débats, de ce travail.
Et je veux vous poser une question. Je vous propose d’y réfléchir en conscience. Quelle autre candidate, quel autre candidat, à gauche comme à droite, propose aujourd’hui, par-delà les effets de manche, une réflexion aussi aboutie ?
Lutter contre la démocratie des apparences, c’est tout le fondement, tout le sens de mon engagement.
C’est à l’aune de l’échec de la gauche que j’ai construit mon projet pour Paris.
En douze ans, notre ville est devenue inaccessible pour les classes moyennes. Les loyers dans le parc privé ont progressé de 50 %. Le prix d’un appartement a bondi de 180 % dans l’ancien et de 122 % dans le neuf. En réduisant par dogmatisme la politique du logement à la seule logique du nombre d’HLM construits, la gauche n’a pas répondu aux espérances des plus démunis et a tourné le dos à la majorité des Parisiens. En une décennie, la capitale est devenue synonyme de départ pour les familles qui s’agrandissent.
Il est urgent de redéfinir à l’échelle du Grand Paris la politique du logement selon une nouvelle logique qui répondra à l’ensemble des besoins (privé, social, accession sociale à la propriété). Je souhaite que les modalités d’attribution des HLM soient plus justes et transparentes avec une nouvelle priorité accordée aux familles et aux classes moyennes. Notre responsabilité est de libérer le taux de rotation de ces logements pour garantir à chaque instant la prise en charge de l’urgence sociale. Nous parviendrons à les inscrire comme une étape dans le parcours résidentiel si nous développons parallèlement le logement intermédiaire, si nous offrons aux locataires la possibilité d’acheter leur HLM, si nous aidons les Parisiens à accéder à la propriété. J’en ai pris l’engagement : je tripler ai le montant des Prêts Paris logement 0 %. Je développerai l’intergénérationel en permettant aux personnes âgées, étudiants, apprentis, jeunes travailleurs de se loger à Paris.
Depuis 2001, l’attractivité économique de Paris s’est effondrée. Les implantations étrangères de nouveaux bureaux et usines dans la capitale n’ont cessé de régresser. Le nombre de chômeurs a progressé de plus de 32 % en cinq ans. Je serai un maire manager qui réveillera Paris, qui remettra notre ville sous les feux des projecteurs par l’activation de plusieurs leviers de croissance et d’emplois durables : une Cité de l’innovation et de l’entrepreneuriat dédiée aux nouvelles technologies, un fonds de capital investissement, une politique municipale du microcrédit, un statut du jeune entrepreneur et l’extension des zones touristiques (pour l’ouverture d’un plus grand nombre de magasins le dimanche). Je protégerai les commerces culturels et « de bouche » dans le cadre du Plan local d’urbanisme. Ils sont l’âme de nos quartiers et village s.
Alors que nous connaissons un taux de particules fines exceptionnel parmi les grandes métropoles occidentales, je ferai de Paris la capitale mondiale de l’exemplarité écologique et de la propreté : je soutiendrai le déploiement rapide du Grand Paris Express, je développerai une offre de bus publics 100 % électriques et au gaz, je proposerai par voie référendaire l’expérimentation d’un système d’éco-pass à l’échelle du Grand Paris afin de privilégier la circulation des véhicules non polluants, je développerai la collecte pneumatique des déchets et leur évacuation par voie fluviale dans le cadre d’une délégation au secteur privé, je confierai la politique de propreté aux maires d’arrondissement, je créerai un service « Vigipropreté » qui garantira le nettoiement des rues les plus sal es dans un délai de 24 heures. Je privatiserai la collecte des ordures ménagères et redéploierai les effectifs de la ville pour l’entretien et le balayage des nos rues.
J’insufflerai un nouveau dynamisme à la vie culturelle et sportive parisienne en privilégiant les services de proximité plutôt que les équipements sans cap ni carburant, promus par la gauche, et dont les pesanteurs freinent la création artistique et se traduisent par l’accumulation de déficits. J’augmenterai de 10 % en six ans les places dans les conservatoires, je créerai un cluster culturel à l’échelle du Grand Paris afin de mieux gérer les deniers publics et de mettre en réseau le monde de la création, je déploierai un plan de remise en état des piscines et je développerai les sports et terrains dédiés à l’activité physique sur le domaine public. Cette logique de proximité n’exclura pas l’ambition internationale de Paris qui s’incarnera à travers une Cité internationale d’artistes.
Chers amis, j’expérimenterai les transports en commun 24 h / 24 le week-end, je libéraliserai les taxis, j’élargirai les horaires d’ouverture des services publics culturels et sportifs. Je réconcilierai les Parisiens qui font la fête et les riverains qui aspirent à la tranquillité par l’octroi d’aides à l’insonorisation des appartements. Ces aides seront financées par la suppression du gadget dispendieux des « Pierrots de la nuit ».
Construire une ville pour tous, c’est aussi améliorer l’accessibilité des stations de métro pour les personnes âgées, à mobilité réduite ou équipées de poussettes, c’est créer des places de crèche et de halte-garderie supplémentaires en six ans en s’appuyant sur les associations et les entreprises, c’est créer une police municipale en charge des missions de sécurité et de proximité pour une tolérance zéro dans les quartiers, c’est déployer 1 000 caméras de vidéoprotection supplémentaires de 2014 à 2020.
La recherche de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publiques, c’est aussi, mes chers amis, exiger du gouvernement qu’il assume ses responsabilités à l’égard de la déliquance des Roms. La liberté de circulation au sein de l’espace européen n’a rien à voir avec la multiplication des campements de la honte aux portes de Paris et l’exploitation des enfants par des mafias crapuleuses. La République ne peut pas se rendre complice de ces bandes organisées. La République, Clemenceau nous l’a enseigné, n’est ni un régime de faiblesse, ni un régime de lâcheté. La République est un régime d’ordre.
Depuis 2001, les charges de gestion courante de la ville de Paris ont bondi de 82 % ! Madame Hidalgo a accru, au nom de la solidarité, le montant annuel des contributions directes de 1 434 millions d’euros (soit + 86 %). Paris connaît pourtant sa plus grande crise sociale depuis 1945 : 182 000 chômeurs de catégorie A, B et C, 170 000 ménages vivant sous le seuil de pauvreté, un nombre effarant de sans domicile fixe.
En une décennie, le montant de la dette a triplé. Pour quel résultat ? Des aménagements urbains coûteux et ratés (Saint-Marcel, Magenta, Montparnasse…), une thrombose automobile, un niveau de pollution aux particules fines exceptionnel dans le monde occidental, un métro vieillissant et inadapté par ses horaires aux modes de vie des Parisiens, un nombre de places très insuffisant dans les crèches et les conservatoires… 40 % des dépenses d’investissement sont désormais consacrées au social, au logement, à l’urbanisme : Paris n’a pourtant jamais compté autant de demandeurs de logements sociaux et le prix du mètre carré (à la location comme à la vente) a connu sous Madame Hidalgo des niveaux records.
Les subventions de la collectivité aux associations, qui s’élevaient à 147 millions d’euros en 2001, ont progressé dans des proportions surprenantes pour atteindre jusqu’à 237 millions d’euros au budget primitif 2013, soit une évolution de + 61 %.
J’engagerai dès mon élection une politique d’assainissement des finances de la collectivité orientée autour d’un constat et d’une ligne de conduite claire. Le constat est simple : la gauche a augmenté les impôts des particuliers pour doubler les dépenses de fonctionnement de la collectivité. Ma ligne de conduite constitue une rupture : je stabiliserai les impôts. Je financerai mes projets par la réduction des charges courantes.
Depuis 2001, tous les taux d’imposition de la fiscalité des particuliers ont progressé. Une part départementale de la taxe foncière sur la propriété bâtie a été créée. Il y a quelques mois, la taxe de balayage a connu des taux d’évolution extravagants qui ont atteint jusqu’à + 688 % dans certains immeubles. Je considère que les ménages ont été suffisamment mis à contribution et je m’engage à ne pas augmenter la fiscalité des particuliers de 2014 à 2020.
Je réaliserai un plan d’économies de 522 millions d’euros minimum en six ans en plafonnant le montant des subventions aux associations à 150 millions d’euros par an. Je réduirai les effectifs à hauteur de 400 fonctionnaires par an, en luttant contre l’absentéisme et en supprimant le parc des véhicules de service de la ville de Paris pour les adjoints au maire et leurs collaborateurs.
Voilà, mes chers amis, la démonstration concrète de ce que j’appelle être « un maire utile » : répondre aux préoccupations des Parisiens, sans bling-bling, ni fanfare, ni trompettes, dans le seul souci de l’intérêt général.
J’entends parfois des discours défaitistes, d’un côté de l’échiquier politique, et souvent une logorrhée résumée à un contentement de soi, dans le camp d’en face. 
Je ne me mêlerai ni à la politique du cynisme, ni à celle du mépris.
Je m’en tiendrai exclusivement à la politique de l’espoir, c’est-à-dire à la politique de la crédibilité et de la responsabilité.
Cet espoir est bien distinct de l’optimisme aveugle ou béat.
Je veux parler aux Parisiens d’un espoir raisonné mais accessible face aux difficultés et aux incertitudes.
Je veux leur parler d’un espoir qui s’adresse au plus grand nombre, dans leur vie quotidienne.
L’espoir d’un rêve commun, né dans plusieurs régions de France comme sur plusieurs continents.
L’espoir de rêves plus grands pour les enfants que pour leurs parents.
Mes chers amis, Paris est au carrefour de tant de vies qui partagent des rêves simples et convergent vers les mêmes perspectives d’avenir !
Je veux vous dire que nous sommes forts d’une Histoire qui a si souvent étonné le monde.
Je veux vous dire que nous sommes forts de notre patrimoine culturel.
Je veux vous dire que nous sommes forts de la diversité de nos origines.
Je veux vous dire que nous sommes forts des atouts d’une ville si singulière parmi toutes les autres sur la planète.
Je connais mes responsabilités.
Je ne dois pas obtenir votre soutien parce que je suis jeune, mais parce que vous adhérez à mes idées.
Je ne dois pas obtenir votre soutien parce que d’aucuns pourront considérer que j’incarne peut-être la relève, mais parce que vous savez que nous pouvons tracer un autre chemin ensemble.
Je ne dois pas obtenir votre soutien parce que mon discours est paraît-il parfois différent de celui des autres, mais parce que vous croyez en ma capacité à tenir nos engagements.
Cette candidature ne me donne aucun droit supplémentaire.
Elle me soumet à de nouveaux devoirs au premier rang desquels celui de ne pas vous décevoir !
Le devoir d’un élu consiste à incarner son territoire par le coeur et la raison, à se dévouer à l’intérêt général dont toute décision doit procéder, à se montrer en permanence digne de la confiance de ses concitoyens, à rassembler inlassablement sans rien perdre de la direction à suivre, à donner le meilleur de soi-même sans jamais attendre en retour ni récompense ni même reconnaissance. Cet engagement est un fardeau qui conduit à ne plus compter ses heures, à ne plus connaître les dimanches et à s’exposer aux critiques pour servir le bien commun. Il est également un privilège : celui de définir l’intérêt général pour aujourd’hui et pour demain, afin de le prendre en charge.
Je mesure, mes chers amis, ce qui reste à accomplir.
Deux semaines pour expliquer !
Deux semaines pour convaincre !
Deux semaines pour entraîner !
Si vous avez la même énergie que moi, si vous ressentez la même urgence que moi, si vous êtes animés par la même passion que moi, si vous nourrissez le même espoir que moi, si vous êtes sensibles à l’appel du destin, si vous partagez une foi durable dans les possibilités de Paris, alors je vous invite à faire grandir, à faire prospérer, à faire triompher cette dynamique !
Mobilisons les Parisiens de toutes nos forces !
Nous allons gagner !

Pierre-Yves BOURNAZEL

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