Le média indépendant Bastamag a publié en 2014 une enquête que je voulais réaliser depuis longtemps : “Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police”.
Elle revient sur des centaines de cas de Français souvent, ou personnes mortes en France. Un constat ressort : “L’éventail des 320 personnes tuées par un agent des forces de l’ordre ou suite à leur intervention est large : de 7 ans – Ibrahim Diakité, tué accidentellement à Paris le 26 juin 2004 par un policier stagiaire qui manipule son arme de service – à 77 ans – Joseph Petithuguenin, un ouvrier à la retraite qui meurt dans le département du Doubs le 22 juin 2010 pendant sa garde-à-vue. Mais un profil-type se dessine. C’est un homme noir ou d’origine arabe, habitant un quartier populaire de l’agglomération francilienne ou lyonnaise, âgé de 25 à 30 ans. Idem pour les circonstances qui leur ont été fatales : course-poursuite en voiture, garde-à-vue ou placement en cellule de dégrisement, contrôle d’identité ou interpellation qui tourne mal, tentative de fuite…”
Au-delà de l’humiliation ressentie par des Français considérés comme des citoyens de seconde zone dans leur pays, le contrôle au faciès peut mener à la mort.
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